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Génocide en Palestine : L’entité sioniste redouble de férocité

Les opérations militaires du Hamas se poursuivent, causant des pertes importantes dans les rangs de l’armée sioniste. Le groupe Al Qassam a détruit plusieurs char, blindés et véhicules de troupes et tué de nombreux soldats sionistes dans différents quartiers de Gaza, notamment au centre, au nord et à l’est.
L’armée sioniste a renforcé ses positions élevant ses troupes à six bataillons, et a poursuivi ses frappes sur la bande de Gaza assiégée. Le chef d’état-major de l’Etat hébreu ayant déjà prévenu que la guerre durerait encore de « nombreux mois » en dépit des graves préoccupations exprimées par les Nations unies, qui ont nommé un coordinateur pour l’aide internationale. Une semaine après son adoption, la résolution du Conseil de sécurité qui exige l’acheminement « à grande échelle » de l’aide humanitaire à Gaza est restée lettre morte puisque les vivres et les aides rentrent au compte-gouttes par le passage de Rafah sur lequel les Egyptiens n’ont aucun contrôle. L’armée sioniste a même visé un convoi acheminant des vivres, ce qui est un grave précédent de la part de l’Etat hébreu qui se comporte comme un groupe terroriste. Rappelons que 85% de la population de Gaza a été déplacée et manque de tout. Et au moins 21.507 personnes ont été tuées depuis le 7 octobre dans la bande de Gaza, dont une majorité de femmes et de mineurs, selon le dernier bilan vendredi du ministère de la Santé du Hamas, sans compter au moins 10 000 disparus, enfouis sous les gravats.
Les quelque 2,4 millions d’habitants de la bande de Gaza continuent d’être confrontés à une situation humanitaire désastreuse. « La population traumatisée » et « épuisée » s’entasse sur « une parcelle de terre de plus en plus réduite » dans le sud du territoire, a déclaré vendredi sur X le chef des opérations humanitaires de l’ONU, Martin Griffiths. Face à l’insuffisance criante de l’aide, les Gazaouis sont en « grand danger », a averti l’Organisation mondiale de la santé (OMS), son chef se disant notamment « très préoccupé » par la menace croissante posée par les maladies infectieuses. « La quantité d’aide acheminée, nécessaire et urgente, continue d’être limitée et rencontre de nombreux obstacles logistiques », a dénoncé le commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, rappelant que « toutes les parties » doivent faciliter l’accès de l’aide humanitaire.
Vendredi dernier, l’agence de l’ONU a aussi affirmé qu’un de ses convois d’aide avait été visé par des tirs de l’armée israélienne. Alors que les opérations militaires sionistes se poursuivent sans répit, une délégation du Hamas est arrivée au Caire selon une source proche du mouvement palestinien pour discuter d’un plan égyptien devant aboutir à un cessez-le-feu, une mince lueur d’espoir. Doté de trois étapes, le plan égyptien prévoit des trêves renouvelables, des libérations échelonnées d’otages et de prisonniers palestiniens et, à terme, une cessation des hostilités.
Au Caire, la délégation du Hamas doit transmettre « la réponse des factions palestiniennes ». Celle-ci « comporte plusieurs observations », notamment « sur les modalités des échanges prévus et le nombre de prisonniers palestiniens qui seront libérés, et sur l’obtention de garanties pour un retrait militaire israélien total » de Gaza, a affirmé à un responsable du mouvement islamiste ayant requis l’anonymat. Près de trois mois après le début de la guerre, déclenchée par une attaque lancée le 7 octobre par le Hamas dans les territoires contrôles par l’entité sioniste,  les combats au sol entre soldats sionistes et combattants palestiniens, de même que les bombardements aériens dévastateurs, ne montrent aucun signe de répit.
Selon l’ONU, la famine menace dans le territoire exigu et la plupart des hôpitaux sont hors service. Soumise  à un siège total depuis le 9 octobre après plus de 16 ans de blocus sioniste, la bande de Gaza a été touchée par une nouvelle coupure des télécommunications. Outre Khan Younès, où sont massés de nombreux déplacés, les frappes sionistes ont visé la ville voisine de Rafah, plus au sud, où s’entassent des dizaines de milliers de personnes. L’entité sioniste « prétend qu’il existe des zones habitées sûres mais cette attaque contredit ses mensonges », a lancé un survivant, Abou Baraa, dans les ruines d’une maison détruite par un bombardement à Rafah.
L’armée sioniste a lancé un nouvel ordre d’évacuation aux habitants du camp d’al-Bureij (centre) et ses alentours. Certains ont déjà fui jusqu’à Rafah, où ils sont arrivés avec leurs bagages empilés sur le toit de leurs voitures, sur des charrettes ou seulement dans des sacs portés sur le dos. « Nous sommes profondément inquiets des bombardements israéliens continus sur le centre de Gaza. (…) Toutes les attaques doivent strictement respecter les principes du droit humanitaire international, notamment la distinction » entre civils et militaires, a dit le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme.
« La bande de Gaza doit être démilitarisée et la société palestinienne déradicalisée pour parvenir à la paix avec les voisins palestiniens », a déclaré hier au Wall Street Journal le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, dont les buts réels sont de vider la bande de Gaza de sa population et de se l’approprier. « Les objectifs de cette guerre ne sont pas faciles à atteindre. La guerre durera encore de nombreux mois », a souligné pour sa part le chef d’état-major sioniste, Herzi Halevi après avoir rencontré des soldats à Gaza. Face aux conditions désastreuses de la population civile à Gaza, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a de nouveau appelé la semaine passée « à un cessez-le-feu immédiat ».
Alors que des manifestations monstres pro-Palestiniennes secouent le monde et notamment les Etats-Unis, la Maison blanche a décidé d’une nouvelle livraison d’ »urgence » de munitions à l’armée sioniste qui a déjà déversé sur Gaza l’équivalent de deux bombes atomiques. Les USA considèrent la guerre menée par l’entité sioniste contre le peuple palestinien comme un conflit entre l’entité sioniste et le Hamas et visant la libération des otages et non pas comme une entreprise génocidaire qui veut parachever le processus de colonisation qui dure depuis 1948. Alliés historiques de l’entité sioniste, les Etats-Unis insistent de plus en plus pour que soit privilégiée des opérations plus ciblées.
Par ailleurs, l’aide internationale arrive toujours en quantité insuffisante et les efforts humanitaires « ne sont pas près de répondre aux besoins de la population de Gaza », selon le patron de l’OMS. La nourriture est introuvable et les denrées qui arrivent au compte-gouttes ne suffisent nullement ce qui est en train de provoquer une véritable famine, touchant adultes et enfants. Les efforts des médiateurs, surtout égyptien et qatari, n’ont jusque-là pas permis de parvenir à une nouvelle trêve humanitaire, en raison des positions intransigeantes des protagonistes. Les responsables du Hamas se trouvent en Egypte mais les signes d’un accord n’ont pas été donnés.

 

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