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Le Hamas discute d’un projet de cessez-le-feu en Egypte

L’armée sioniste a bombardé hier le sud de la bande de Gaza alors qu’une délégation du Hamas est attendue en Egypte pour discuter d’un projet de cessez-le-feu prévoyant aussi la libération d’otages aux mains du mouvement islamiste palestinien. Dans la nuit de jeudi à hier, vendredi, les forces israéliennes ont multiplié les frappes dans la bande de Gaza, notamment sur Rafah dans le sud, où des Palestiniens se sont précipités sur des tas de gravats à la recherche de survivants. « Nous étions tranquillement assis (à la maison, ndlr) et tout à coup nous avons entendu une forte explosion et des débris ont commencé à nous tomber dessus, a témoigné Tayseer Abou Al-Eish. L’appartement a été complètement détruit et mes filles criaient. Il y a eu plusieurs victimes (…) nous essayons de sortir les voisins des décombres mais il y a des martyrs. »
Une délégation du Hamas était attendue hier, vendredi, au Caire pour discuter d’un plan égyptien en trois étapes qui prévoit des trêves renouvelables, des libérations échelonnées d’otages et de prisonniers palestiniens et, à terme, un cessez-le-feu mettant fin aux hostilités. Environ 250 personnes ont été enlevées par le Hamas, dont 129 restent détenues à Gaza, selon l’armée sioniste qui a juré, en représailles aux attaques du 7 octobre, de « détruire » le mouvement islamiste au pouvoir depuis 2007 à Gaza. Au Caire, la délégation du Hamas transmettra aux Egyptiens « la réponse des factions palestiniennes, qui comporte plusieurs observations, à leur plan », a affirmé à l’AFP un responsable du mouvement islamiste requérant l’anonymat. Ces observations portent notamment « sur les modalités des échanges prévus et le nombre des prisonniers palestiniens qui seront libérés, et sur l’obtention de garanties pour un retrait militaire sioniste total de la bande de Gaza », a ajouté ce responsable.
La population de la bande de Gaza reste, elle, en « grand danger », a averti l’Organisation mondiale de la santé (OMS), affirmant que « la faim et le désespoir » s’aggravent dans le territoire où, selon l’ONU, près de deux millions de personnes (85% de la population) ont été déplacées. Beaucoup ont fui plusieurs fois, poussés sur les routes par l’avancée des combats et les ordres d’évacuation de l’armée israélienne, sans pour autant échapper aux bombardements incessants. Ces derniers jours, avec l’intensification des opérations à Khan Younès (sud) et dans le centre de la bande de Gaza, « au moins 100.000 personnes » ont été déplacées vers Rafah, tout au sud du territoire, souligne l’Ocha, le bureau de coordination de l’aide humanitaire de l’ONU citant les estimations « d’acteurs humanitaires sur le terrain ». « Ce qu’Israël fait aux Palestiniens, principalement dans la bande de Gaza, est la monstruosité de notre siècle. La complaisance de l’Occident devient de la complicité », a dénoncé sur X Francesca Albanese, la rapporteuse de l’ONU sur la situation des droits de l’Homme dans les Territoires palestiniens.

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