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Génocide en Palestine : Intensification des frappes sionistes sur Gaza

L’armée sioniste a poursuivi mardi ses frappes sur la bande de Gaza assiégée, le chef d’état-major de l’Etat hébreu prévenant que la guerre durerait encore de « nombreux mois » en dépit des graves préoccupations exprimées par les Nations unies, qui ont nommé un coordinateur pour l’aide internationale.

Quatre jours après l’adoption d’une résolution du Conseil de sécurité qui exigent l’acheminement « à grande échelle » de l’aide humanitaire à Gaza, où 85% de la population a été déplacée et manque de tout, les Nations unies ont nommé la ministre néerlandaise sortante, Sigrid Kaag, à la coordination de cette mission. Une annonce qui intervient alors que les frappes meurtrières israéliennes se sont intensifiées mardi. Au total, 241 personnes ont été tuées lors des 24 dernières heures, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Au-delà de Gaza, le spectre d’un élargissement du conflit plane toujours, avec de nouveaux échanges de tirs entre le Hezbollah et l’entité sioniste à la frontière israélo-libanaise, où neuf soldats sionistes ont été blessés mardi par des tirs de roquettes du mouvement libanais. Celui-ci a annoncé la mort de deux de ses combattants. D’épais nuages de fumée se sont élevés au-dessus de Khan Younès, la grande ville du sud où l’armée sioniste dit concentrer l’essentiel de son offensive contre le mouvement palestinien Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007.

Près de trois mois après le début de la guerre, déclenchée par une attaque lancée le 7 octobre par le Hamas dans les territoires contrôles par l’entité sioniste,  les combats au sol entre soldats sionistes et combattants palestiniens, de même que les bombardements aériens dévastateurs, ne montrent aucun signe de répit. L’entité sioniste a juré de détruire le Hamas après cette attaque menée par des commandos infiltrés depuis Gaza, où environ 1.140 personnes auraient été tuées, selon les derniers chiffres officiels sionistes largement exagérés puisqu’aucune preuve n’a été donnée de leur mort. Environ 250 personnes ont été enlevées, selon l’entité sioniste dont 129 resteraient détenues à Gaza.

Dans les opérations militaires de représailles à Gaza, 20.915 personnes ont été tuées et 54.918 blessées, selon le ministère de la Santé du Hamas. Selon l’ONU, la famine menace dans le territoire exigu et la plupart des hôpitaux sont hors service. Soumise  à un siège total depuis le 9 octobre après plus de 16 ans de blocus sioniste, la bande de Gaza a été touchée par une nouvelle coupure des télécommunications mardi.

Outre Khan Younès, où sont massés de nombreux déplacés ayant fui les combats dans le nord, les frappes sionistes ont visé la ville voisine de Rafah, plus au sud, où s’entassent des dizaines de milliers de déplacés dans des camps de fortune. L’entité sioniste « prétend qu’il existe des zones habitées sûres mais cette attaque contredit ses mensonges », a lancé un survivant, Abou Baraa, dans les ruines d’une maison détruite par un bombardement à Rafah.

L’armée sioniste a lancé un nouvel ordre d’évacuation aux habitants du camp d’al-Bureij (centre) et ses alentours. Certains ont déjà fui jusqu’à Rafah, où ils sont arrivés avec leurs bagages empilés sur le toit de leurs voitures, selon des images de l’AFP. « Nous sommes profondément inquiets des bombardements israéliens continus sur le centre de Gaza. (…) Toutes les attaques doivent strictement respecter les principes du droit humanitaire international, notamment la distinction » entre civils et militaires, a dit le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme.
La France s’est dite mardi « gravement préoccupée », appelant « avec force » à « une trêve immédiate conduisant à un cessez-le-feu » L’armée sioniste a annoncé mardi avoir frappé pendant la journée écoulée plus de 100 cibles du Hamas, dont des entrées de tunnels et des sites militaires à Jabaliya (nord) et à Khan Younès.

Gaza doit être démilitarisée et la société palestinienne déradicalisée » pour parvenir à la paix « avec les voisins palestiniens », a déclaré au Wall Street Journal lundi le Premier ministre sioniste Benjamin Netanyahu, dont les buts réels sont de vider la bande de Gaza de sa population et de se l’approprier. « Les objectifs de cette guerre ne sont pas faciles à atteindre. La guerre durera encore de nombreux mois », a souligné pour sa part le chef d’état-major sioniste, Herzi Halevi après avoir rencontré des soldats à Gaza.

Face aux conditions désastreuses de la population civile à Gaza, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a de nouveau appelé « à un cessez-le-feu immédiat ». Mardi, le ministre sioniste des Affaires stratégiques Ron Dermer devait s’entretenir avec le chef de la diplomatie américaine Anthony Blinken et le conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan. Au menu des échanges: la guerre menée par l’entité sioniste contre le peuple palestinien et considérée comme un conflit entre l’entité sioniste et le Hamas ainsi que la libération des otages. Alliés historiques de l’entité sioniste, les Etats-Unis insistent de plus en plus pour que soit privilégiée des opérations plus ciblées tout en continuant à fournir des armes.

L’aide internationale arrive toujours en quantité très insuffisante et les efforts humanitaires « ne sont pas près de répondre aux besoins de la population de Gaza », selon le patron de l’OMS. Les efforts des médiateurs, surtout égyptien et qatari, n’ont jusque-là pas permis de parvenir à une nouvelle trêve humanitaire, en raison des positions intransigeantes des protagonistes.

Fin novembre, une trêve d’une semaine avait permis la libération de 105 otages contre 240 prisonniers palestiniens et l’entrée à Gaza de quelques aides. Par ailleurs, les craintes d’une extension du conflit persistent, avec surtout les violences à la frontière israélo-libanaise et les attaques des rebelles Houthis du Yémen contre des navires en mer Rouge et en mer d’Arabie.

Les rebelles Houthis ont revendiqué une attaque de drone contre un navire en mer Rouge et un tir de missile en direction d’Israël, qui a été intercepté.L ‘armée américaine a de son côté annoncé avoir détruit mardi 12 drones et 5 missiles tirés par les Houthis.

Les attaques imputées à des groupes indépendants contre des troupes américaines se sont également multipliées en Irak et en Syrie voisine. Et les Etats-Unis ont mené des frappes contre trois sites utilisés par des groupes en Irak, qui ont fait un mort. Lundi, l’Iran a accusé l’entité sioniste d’avoir tué l’un de ses hauts-gradés, Razi Moussavi, dans une frappe en Syrie dans laquelle ont également péri trois autres combattants. Téhéran a promis de venger sa mort.

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