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Une centaine de martyrs en quelques heures

Une centaine de Palestiniens ont été tués ces dernières heures dans des frappes sionistes massives selon le Hamas à Gaza où le Premier ministre sioniste Benjamin Netanyahu s’est rendu lundi en promettant une intensification de l’offensive militaire contre le territoire dévasté et assiégé. Dans son 80e jour, la guerre menée par l’entité sioniste contre le peuple palestinien n’offre aucun répit aux civils palestiniens menacés de mort à tout instant et de famine selon l’ONU dans le territoire surpeuplé de 362 km2, malgré des appels pressants à un cessez-le-feu. Selon un dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas au pouvoir à Gaza depuis 2007, 20.674 personnes ont péri dans les opérations militaires israéliennes, en majorité des femmes, des enfants et des adolescents, ainsi que près de 55.000 blessés. L’offensive vindicative, la plus sanglante jamais menée par Israël contre le peuple  palestinien dans la bande de Gaza ne sera pas le dernier acte du génocide en cours a Gaza. Lundi avant l’aube, l’aviation sioniste a massivement bombardé Gaza, soumise à un blocus israélien depuis 2007, deux ans après le retrait unilatéral d’Israël en 2005 de ce territoire qu’il a occupé pendant 38 ans. L’une des frappes, près du village d’Al-Zawaida (centre), a fait 12 morts et une autre a fait au moins 18 morts à Khan Younès (sud), selon le ministère de la Santé du Hamas. Dimanche soir, au moins 70 personnes ont été tuées dans une frappe sur le camp de réfugiés d’al-Maghazi (centre), d’après cette source. L’armée sioniste a dit « vérifier l’incident ». Côté sioniste, l’armée a annoncé la mort de deux soldats, ce qui porterait à 156 de militaires tués depuis le début de l’offensive terrestre à Gaza le 27 octobre, 20 jours après le début des bombardements aériens. « Un très lourd tribut à la guerre », selon Benjamin Netanyahu. Or les pertes sionistes devraient de loin dépasser les 1.000 morts puisque les véhicules blindés détruits dépassent la centaine et l’équipage de certains d’entre eux dépasse la dizaine parfois. Malgré les appels croissants à un cessez-le feu, un lourd bilan humain et une crise humanitaire qualifiée de catastrophique par l’ONU et les ONG, le Premier ministre israélien reste inflexible. Après s’être rendu lundi à Gaza, il a déclaré devant les élus de son parti Likoud: « je reviens maintenant de Gaza. Nous n’arrêtons pas, nous continuons de nous battre et nous intensifions les combats dans les jours à venir. Ca sera une longue guerre (…) ». Cette déclaration est claire et signifie qu’il refusé d’arrêter les bombardements sans terminer son génocide. Ensuite, lors d’un discours au Parlement au cours duquel il expliquait que les troupes avaient besoin de « plus de temps » pour obtenir la libération des otages, M. Netanyahu a été chahuté par des familles d’otages qui scandaient « Maintenant, maintenant! » « Et si c’était ton fils? », « 80 jours, chaque minute c’est l’enfer », pouvait-on lire sur des banderoles brandies par ces familles. Au Vatican, le pape François a dans son traditionnel message de Noël appelé à la libération des otages et à un cessez-le-feu, dénonçant « la situation humanitaire désespérée » à Gaza. Dans la bande de Gaza soumise par Israël à un siège total depuis le 9 octobre, la situation des 1,9 million de déplacés -85% de la population selon l’ONU- est désespérée d’après les agences onusiennes qui disent qu’aucun lieu n’est sûr dans le territoire. Malgré le vote vendredi par le Conseil de sécurité de l’ONU d’une résolution réclamant l’acheminement « immédiat » et « à grande échelle » de l’aide humanitaire, celle-ci n’a pas connu d’augmentation significative, l’entité sioniste ayant habitué le monde a son refus d’appliquer les résolutions onusiennes. Les habitants manquent de tout. Le patron de l’ONU Antonio Guterres et son personnel, qui ne cessent d’alerter sur la situation catastrophique à Gaza et d’appeler à un cessez-le-feu, se sont attirés les foudres du chef de la diplomatie sioniste Eli Cohen pour qui « la conduite de l’ONU est une honte pour l’organisation et la communauté internationale ». L’ONU a prévenu que la plupart des hôpitaux sont hors service à Gaza et que dans les six prochaines semaines l’ensemble de la population risque de subir un niveau élevé d’insécurité alimentaire, pouvant aller jusqu’à la famine. Après des missions dans des hôpitaux à Gaza ces derniers jours, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a affirmé avoir rencontré des Palestiniens désespérés et affamés dont certains ont attaqué l’un de ses convois d’aide humanitaire. Malgré les positions intransigeantes des protagonistes, les médiateurs égyptiens et qataris tentent toujours de négocier une nouvelle trêve, après celle d’une semaine fin novembre qui a permis la libération de 105 otages contre 240 prisonniers palestiniens et l’entrée à Gaza d’importantes aides. La guerre menée contre le peuple palestinien fait craindre en outre un débordement. Après la multiplication des attaques contre des navires en mer Rouge et en mer d’Arabie, dont la plupart ont été revendiquées par les rebelles Houthis du Yémen, soutenus par l’Iran et solidaires des Palestiniens, les Etats-Unis ont accusé l’Iran, qui dément, d’être « très impliqué dans la planification » des attaques.

 

 

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