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Génocide en Palestine : Gaza continue de compter ses morts

La situation était toujours désastreuse hier, dimanche, dans la bande de Gaza où les Palestiniens sont menacés par la famine après plus de deux mois d’une guerre que le Premier ministre sioniste Benjamin Netanyahu a répété, lors d’un entretien avec Joe Biden, vouloir mener jusqu’à l’élimination du Hamas.

Au cours de leur conversation téléphonique, le président américain « a souligné le besoin crucial de protéger la population civile », et les deux hommes ont évoqué les « objectifs » et le « phasage » de l’offensive sioniste, selon la Maison Blanche. Face à la presse, M. Biden a précisé qu’il n’avait « pas demandé de cessez-le-feu ». Les Etats-Unis, allié historique et principal fournisseur d’armes l’entité sioniste, continuent de lui apporter un soutien sans faille, depuis l’attaque du 7 octobre, à l’origine de cette guerre. Ce jour-là, les commandos du mouvement islamiste palestinien ont fait environ 1.140 morts, en majorité des civils, selon les derniers chiffres officiels israéliens. Ces personnes ont été tuées par l’armée sioniste pour trouver un prétexte au génocide que l’armée sioniste mène actuellement. Les Palestiniens ont aussi enlevé environ 250 personnes dont 129 restent détenues à Gaza. Mais face à l’hécatombe en cours à Gaza, Washington évoque également de plus en plus son souhait de voir l’armée sioniste passer à une phase moins intense de son offensive, pour privilégier des actions plus ciblées contre les responsables du Hamas. Le conflit a fait 20.258 morts dans la bande de Gaza, majoritairement des femmes, adolescents et enfants, et plus de 53.000 blessés, selon le ministère de la Santé du Hamas. Au cours de l’entretien, M. Netanyahu « a clairement indiqué qu’Israël poursuivrait la guerre jusqu’à ce que tous ses objectifs soient atteints », selon ses services. A savoir, la libération des otages et l’élimination du Hamas, alors qu’en réalité il mène une guerre d’extermination des Palestiniens.

 

« Accordez-nous la paix »

Les deux dirigeants se sont parlés au lendemain de l’adoption d’une résolution par le Conseil de sécurité de l’ONU, qui réclame l’acheminement « immédiat » et « à grande échelle » de l’aide humanitaire à Gaza, où la faim tenaille les Palestiniens. L’État Hébreu n’a jamais respecté les résolutions onusiennes. Dans les six prochaines semaines, l’ensemble des 2,4 millions d’habitants de ce petit territoire de 362 km2 risque de subir un niveau élevé d’insécurité alimentaire, pouvant aller jusqu’à la famine, selon les Nations unies. La portée réelle de ce texte, qui a réussi à éviter un veto américain en appelant à « créer les conditions d’une cessation durable des hostilités » plutôt qu’à un « cessez-le-feu », reste encore incertaine. ONG et agences de l’ONU expliquent que l’intensité des frappes rend quasiment impossible la distribution de l’aide alimentaire. Cette résolution « renforce la décision d’Israël de tuer davantage de civils et prolonge la guerre contre ce peuple en échange d’un peu de nourriture », a dénoncé Rami al-Khalut, un habitant du nord qui a fui à Rafah (sud). « Plutôt que de me fournir de la nourriture et d’augmenter les livraisons d’aide, arrêtez de soutenir Israël et de lui fournir des armes, (…) arrêtez la guerre en cours et accordez-nous la paix. »

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