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Génocide en Palestine : La résolution de l’ONU exigeant plus d’aide sera-t-elle appliquée ?  

Bombardements et opérations au sol de l’armée sioniste contre le peuple palestinien se sont poursuivis vendredi dans le bande de Gaza, où la situation humanitaire demeure catastrophique, le Conseil de sécurité de l’ONU exigeant l’acheminement « à grande échelle » d’aide humanitaire dans le territoire assiégé.

Les opérations militaires de l’entité sioniste israéliennes ont fait 20.057 morts, majoritairement des femmes, adolescents et enfants, et plus de 50.000 blessés, selon le dernier bilan du gouvernement du Hamas. Sur le plan humanitaire, l’aide entre au compte-gouttes sur l’étroite bande de terre assiégée et désormais en ruine. Farine, matelas, couvertures, denrées alimentaires: à Kerem Shalom et à Rafah, l’autre point de passage que peuvent emprunter les convois humanitaires depuis l’Egypte, l’aide humanitaire reste largement insuffisante, alertent ONG et organisations de l’ONU. Sur le terrain, selon le ministère de la Santé du Hamas, plus de 410 Palestiniens ont été tués ces dernières 48 heures dans la bande de Gaza, dont 16 vendredi dans un bombardement qui a touché une maison à Jabaliya (nord) et cinq, dont quatre membres d’une même famille y compris une fillette, dans une frappe contre une voiture à Rafah (sud).

Outre les bombardements aériens, l’armée israélienne a lancé le 27 octobre une offensive terrestre dans le nord du territoire qui lui a permis d’avancer vers le sud et de stationner dans plusieurs secteurs mais en s’exposant aux snipers et aux tireurs de bazookas palestiniens. Les 139 soldats que l’entité sioniste dit avoir perdu est très en dessous des estimations des experts militaires. Dans des quartiers de Gaza-ville, dont celui de Choujaiya, les combats entre soldats et combattants ont lieu de rue en rue, souvent d’immeuble en immeuble. L’entité sioniste annonce régulièrement la destruction de tunnels, d’infrastructures du Hamas et la saisie d’armes, tandis que le mouvement palestinien annonce la destruction de chars et de véhicules militaires sionistes en étayant ses déclarations par des vidéos.

Depuis plusieurs semaines, les organisations de l’ONU ne cessent d’alerter sur la situation catastrophique de la population civile dans le territoire pauvre et exigu où les bombardements sionistes ont détruit des quartiers entiers et déplacé 1,9 million de personnes, soit 85% de la population d’après l’ONU.  Les habitants de Gaza vont être confrontés à des risques élevés d’insécurité alimentaire, voire de famine, au cours des six prochaines semaines, avait averti jeudi un rapport du système de surveillance de la faim de l’ONU. De plus, seuls neuf des 36 hôpitaux de Gaza fonctionnent encore partiellement, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Dans ce contexte, les efforts des médiateurs égyptien et qatari se poursuivent pour tenter de parvenir à une nouvelle trêve, après celle d’une semaine fin novembre qui avait permis la libération de 105 otages et de 240 Palestiniens détenus par l’entité sioniste et l’acheminement de davantage d’aide. Mais les belligérants restent intransigeants: le Hamas exige un arrêt des combats avant toute négociation sur les otages. L’entité sioniste est ouvert à l’idée d’une trêve mais exclut tout cessez-le-feu avant « l’élimination » du Hamas. L’entité sioniste dialogue avec le Qatar et les Etats-Unis, deux autres médiateurs. Mais les positions des protagonistes restent très éloignées. Le Hamas exige un arrêt des combats comme préalable à toute négociation sur les otages. Le gouvernement sioniste se dit ouvert à l’idée d’une trêve mais exclut tout cessez-le-feu avant « l’élimination » du Hamas, ce qui signifie qu’il veut obtenir par la ruse ce qu’il n’a pas pu obtenir par les armes, puis continuer le massacre des civils. L’objectif fixé par l’armée sioniste d’éliminer le Hamas est « voué à l’échec », a déclaré dans un enregistrement sonore Abou Obeida, le porte-parole de la branche armée du mouvement, conditionnant à nouveau la libération des otages à « l’arrêt de l’agression » de l’Etat hébreu.

 

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