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L’ONU traîne sur ce grave dossier de génocide

A New York, au siège des Nations unies, la question d’une « suspension » des combats, à défaut d’un cessez-le-feu, une éventualité que l’entité sioniste refuse car elle pense que cet accord laisserait le contrôle de la bande de Gaza au Hamas, est au cœur d’âpres négociations sur une résolution qui devait initialement être soumise au vote du Conseil de sécurité lundi. Ce vote, déjà repoussé plusieurs fois, a été reporté une nouvelle fois, à hier, mercredi, pour permettre la poursuite des négociations, selon des sources diplomatiques. Sur le terrain, des frappes ont de nouveau visé Rafah et Khan Younès dans le sud ainsi que le centre de Gaza. Mardi, vingt Palestiniens, dont quatre enfants, et un journaliste et sa famille ont été tués dans un bombardement à Rafah, selon le Hamas. L’hôpital al-Ahli Arab, un des derniers encore en service dans le nord de la bande de Gaza, a cessé de fonctionner mardi après avoir été pris d’assaut par l’armée sioniste, a indiqué son directeur, selon qui quatre personnes blessées lundi par des tirs israéliens dans cet hôpital de la ville de Gaza ont succombé. « Ils nous ont bandé les yeux et ligotés (…) Nous sommes restés ligotés pendant plus de neuf heures dans le froid », a déclaré à l’AFPTV un infirmier, Mohamad Araj, après avoir été déplacé, avec des blessés vers Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza.
A Rafah, ville frontalière avec l’Egypte qui abrite des dizaines de milliers de réfugiés ayant fui les combats plus au nord, des rescapés fouillaient au matin les décombres d’un immeuble effondré. « Il n’y a pas d’endroit sûr. Aucun. Nous sommes des déplacés de la ville de Gaza. Nous sommes venus ici, nos maisons ont été détruites mais partout à Gaza, il y a des bombardements », a raconté à l’AFP Jihad Zorob, sa petite fille sur les genoux. « Aujourd’hui, les Palestiniens sont contraints de se réfugier dans des zones de plus en plus petites (…) tandis que les opérations militaires continuent de s’approcher de plus en plus », a déclaré le Haut-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU Volker Türk, évoquant « un véritable enfer ».
Face au lourd bilan humain, les appels à l’apaisement se multiplient. Le ministre britannique des Affaires étrangères David Cameron a appelé mardi l’armée israélienne à « une approche plus chirurgicale, clinique et ciblée » contre le Hamas, l’exhortant à « minimiser les pertes civiles ».

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