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Washington va continuer de fournir des armes à l’entité sioniste

Les Etats-Unis ont dits lundi être prêts à « continuer à fournir » des armes à l’entité sioniste, tout en appelant à acheminer davantage d’aide à Gaza, où les frappes ont encore tué des dizaines de Palestiniens et la situation humanitaire reste catastrophique.
En visite lundi en dans les territoires occupés ou annexés par l’entité sioniste, le chef du Pentagone Lloyd Austin a assuré au Premier ministre Benjamin Netanyahu que les Etats-Unis continueraient à « fournir à Israël l’équipement dont vous avez besoin (…), y compris des munitions critiques, des véhicules tactiques et des systèmes de défense aérienne ». Les Etats-Unis ne souhaitent pas « imposer un calendrier » à l’entité sioniste, a-t-il encore dit alors que Washington commençait à montrer ces derniers jours des signes d’impatience face à son allié hébreu, dans un contexte marqué par une indignation internationale croissante face aux très lourdes pertes civiles dans le territoire palestinien géré par le mouvement islamiste palestinien Hamas.
Alors que l’aide internationale, dont l’entrée est soumise à l’autorisation de l’Etat hébreu, arrive en quantité très limitée, le ministre américain a ainsi mis en avant la nécessité de « fournir une aide humanitaire accrue aux près de deux millions de personnes déplacées à Gaza » et de « mieux répartir cette aide ».

 

La famine comme arme, accuse HRW
En représailles à l’attaque du 7 octobre, les autorités sionistes pilonnant la bande de Gaza sans relâche et y menant depuis le 27 octobre des opérations au sol. Depuis le déclenchement des hostilités, 19.453 personnes, en majorité des femmes, des enfants et des adolescents, ont été tuées dans la bande de Gaza, selon le dernier bilan annoncé lundi par le gouvernement du Hamas. De nouvelles frappes sionistes ont fait dimanche et lundi des dizaines de morts, selon le Hamas, qui a par ailleurs diffusé des images présentées comme celles d’un véhicule militaire sioniste touché par un missile, au nord-est de Beit Lahya, à la pointe nord de la bande de Gaza. L’armée sioniste a perdu deux soldats lundi, portant le bilan des militaires tués depuis le début du conflit à 128. Ce chiffre est en réalité à multiplié par dix. Destructions considérables, déplacements massifs de populations civiles, hôpitaux hors service ou pris dans les combats, sur un territoire soumis par l’entité sioniste à un siège total depuis le 9 octobre: la situation humanitaire reste désastreuse. L’organisation Human Rights Watch a accusé lundi l’Etat hébreu d’utiliser « la famine des civils comme technique de guerre dans la bande de Gaza occupée, ce qui constitue un crime de guerre ».
« L’armée israélienne bloque délibérément l’accès à l’eau potable, à la nourriture et au carburant, tout en entravant intentionnellement l’aide humanitaire, en détruisant semble-t-il des zones agricoles et en privant la population civile de produits indispensables à sa survie », souligne HRW. Environ 1,9 million d’habitants, soit 85% de la population, ont été déplacés par la guerre. Le gouvernement sioniste a réagi qualifiant HRW « d’organisation antisémite et anti-israélienne ». Beaucoup de ces déplacés ont dû fuir à plusieurs reprises, survivant à l’arrivée de l’hiver dans des camps de fortune, sans électricité, où l’eau, la nourriture, les médicaments et le carburant manquent.
Plusieurs hôpitaux, dont la plupart sont hors service, ont été pris dans les combats. L’hôpital Al-Chifa, le plus grand du territoire, dans la ville de Gaza, ainsi que l’hôpital Nasser de Khan Younès, le plus grand du sud de Gaza, ont été visés dimanche et lundi par des frappes meurtrières. Au poste frontière de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, de nombreuses familles s’entassent dans l’attente d’un hypothétique passage vers l’Egypte. « Nous sommes là depuis un mois environ. Je supplie le président (égyptien) de me laisser passer (…) Nous allons mourir, il y a très peu de nourriture et nous ne sommes pas protégés », a déclaré lundi Safa Fethi Hamad, une habitante de Gaza.
Des tractations se poursuivent pour la mise en œuvre d’une nouvelle trêve. Le Qatar, principal médiateur avec les Etats-Unis et l’Egypte, a assuré que des « efforts diplomatiques étaient en cours pour renouveler la pause humanitaire ». D’après le site d’informations Axios, le patron de la CIA, Bill Burns, a rencontré à Varsovie des responsables sionistes et qataris en vue de nouvelles négociations sur la libération d’otages. Une pause de sept jours avait permis fin novembre la libération de 105 otages à Gaza, dont 80 en échange de 240 Palestiniens détenus dans des prisons israéliennes.
Vendredi, l’armée sioniste avait admis avoir tué par erreur dans la ville de Gaza trois otages âgés de 25 à 28 ans, qui avaient brandi un drapeau blanc et parlé en hébreu. Par ailleurs, les inquiétudes restent fortes d’une extension du conflit. En Cisjordanie occupée, où les tensions sont de plus en plus vives, quatre Palestiniens ont été tués dans un nouveau raid israélien, selon le ministère palestinien de la Santé.

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