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Attaques sionistes contre la bande de Gaza : 700 personnes en 24 heures

Les attaques menées par l’entité sioniste ces dernières 24 heures sur la bande de Gaza ont tué 700 personnes, a indiqué dimanche un porte-parole du gouvernement de cette entité, dirigé par le mouvement palestinien islamiste Hamas.
Le porte-parole a ajouté que de nombreux corps se trouvaient sous les décombres, les secours éprouvant de grandes difficultés à atteindre les blessés et à les emmener à l’hôpital. Hier, un porte-parole de l’armée israélienne a appelé, en arabe, la population du sud de la bande de Gaza à quitter certaines zones déterminées, alors que les bombardements aériens de Tsahal ont repris depuis la fin de la trêve vendredi matin.  Tout un quartier a été rasé en une fraction de seconde. C’était le dernier quartier flambant neuf de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Samedi, une partie de « la ville Hamad » est partie en fumée et les déplacés qui s’y étaient réfugiés n’ont eu que quelques minutes pour partir en courant.
« Au moins, on s’en est sortis », raconte Nader Abou Warda, 26 ans, qui se demande comment il est encore en vie, après cinq raids aériens de l’entité sioniste en moins de deux minutes sur cet ensemble de 3.000 logements financés par le Qatar et inaugurés en 2016. Six immeubles beiges et jaunes, des jardins ainsi qu’une mosquée se dressaient ici. Ne restent désormais qu’un immense nuage de fumée noire, le vrombissement entêtant des avions et les cris de gens à peine visibles tant la fumée et la poussière emplissent tout, qui hurlent « Au secours! » ou « Ambulance! ». Des dizaines de personnes courent le plus vite possible pour échapper aux éclats des bombes et aux débris de verre ou des panneaux solaires soufflés par les bombes tombées du ciel.
Selon la Défense civile de la bande de Gaza, « des centaines de familles déplacées » avaient trouvé refuge dans la « ville Hamad » qui faisait la fierté de ses habitants avec ses échoppes, ses écoles et ses allées tracées au cordeau. Samedi vers midi, soit une heure avant les frappes, l’armée israélienne a envoyé aux propriétaires d’appartements des SMS leur ordonnant d’évacuer « immédiatement ». Depuis la reprise vendredi, après une semaine de trêve, de la guerre entre le Hamas et l’entité sioniste, déclenchée le 7 octobre. Elle a découpé le petit territoire surpeuplé de la bande de Gaza en 2.300 « blocs », qui ne correspondent pas exactement aux frontières des quartiers et des villes, et somme désormais par SMS les habitants des blocs visés d’évacuer avant ses frappes. Celles-ci doivent selon elle « éliminer » le Hamas.
Mais, note Ocha, le bureau des Affaires humanitaires de l’ONU, « l’endroit vers lequel évacuer n’est pas indiqué », alors que les frappes venues des airs, du sol et de la mer ont déjà fait plus de 15.000 morts dans la bande de Gaza, selon le gouvernement du Hamas. Surtout, raconte Ibrahim al-Jamal, fonctionnaire quadragénaire, « je n’ai pas internet, pas d’électricité et même pas la radio pour connaître les informations, donc je n’ai jamais vu cette carte » identifiant les blocs. « Beaucoup de Gazaouis n’en ont jamais entendu parler et peu leur importe, puisque les bombardements ont lieu partout », martèle-t-il. Selon les ONG, les plus vulnérables sont les 1,8 million de déplacés, soit près de 80% des Gazaouis, partis sans téléphones, chargeurs ou batteries. Qui, en plus, changent régulièrement de « bloc » et doivent se contenter des tracts largués par avion, impossibles à voir depuis l’intérieur d’un appartement.
Egalement déplacés, Nader Abou Warda, sa femme et ses trois enfants, étaient samedi dans l’appartement d’un ami à Hamad, où ils sont installés depuis qu’ils ont quitté Jabaliya, près de la ville de Gaza, au début de la guerre. L’armée sioniste « nous disait : la ville de Gaza est une zone de guerre. Maintenant, c’est Khan Younès la zone de guerre. On va où maintenant ? Dans la mer ? Nos enfants, on va les faire dormir où ? », s’emporte-t-il. « Hier, ils disaient : évacuez l’est de Khan Younès. Aujourd’hui, ils disent : évacuez l’ouest », affirme-t-il. Comme lui, Mohammed Foura a été prévenu par les habitants des autres tours de la ville Hamad. « Ils nous ont dit par la fenêtre  : sortez, sortez », racontait-il à l’AFPTV une demi-heure avant les frappes, au milieu de familles entassant quelques affaires dans des voitures ou d’énormes baluchons. « Ils nous jettent dans les rues en plein décembre, dans le froid », s’insurge ce Palestinien de 21 ans, également déplacé de la ville de Gaza. « Ils nous disent d’aller à Rafah mais là-bas, il n’y a plus aucune place dans les abris ». Surtout, une fois à Rafah, impossible de pousser plus au sud. Après, c’est l’Egypte, dont les portes sont fermées aux Gazaouis, bloqués dans les autres directions par le « siège complet » de l’entité sioniste.

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