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L’AFP réclame une enquête après une frappe contre son bureau de Gaza

L’Agence France-Presse a demandé à Israël « une enquête approfondie et transparente sur la responsabilité exacte de son armée », après la frappe qui a gravement endommagé jeudi son bureau de la ville de Gaza, pilonnée depuis des semaines, a-t-elle annoncé samedi dernier dans un communiqué.
L’AFP « a pris note des dernières déclarations d’un porte-parole de l’armée israélienne évoquant une frappe de Tsahal à proximité (du bureau de l’AFP) qui pourrait avoir provoqué des débris ». Toutefois, « ces seules déclarations ne permettent pas à ce stade d’expliquer l’ampleur des dégâts occasionnés au bureau de l’AFP », situé au sommet d’un immeuble de onze étages, a affirmé l’agence. « Une frappe contre le bureau d’une agence de presse internationale envoie un message inquiétant à tous les journalistes travaillant dans les conditions aussi difficiles que celles prévalant aujourd’hui à Gaza », a déclaré le PDG de l’AFP Fabrice Fries, cité dans le communiqué. « Il est essentiel que tous les efforts soient faits pour protéger les médias à Gaza », a-t-il ajouté.
Selon l’ONG Reporters sans frontières, qui a saisi la Cour pénale internationale pour crimes de guerre commis contre des journalistes palestiniens à Gaza, plus d’une trentaine de journalistes y ont été tués depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas. L’AFP, un des rares médias internationaux à y disposer d’un bureau, emploie au total neuf personnes dans le territoire de Gaza et « redouble d’efforts pour permettre l’évacuation de ceux de ses employés et des membres de leur famille qui souhaitent quitter le territoire ». Le « live vidéo » de l’AFP, qui transmettait des images en direct à Gaza-ville, est temporairement interrompu depuis samedi dernier pour des raisons indépendantes de l’AFP.
Selon un collaborateur de l’AFP qui a pu se rendre sur place, un projectile explosif semble être entré d’est en ouest, à l’horizontale, dans le bureau du technicien situé au dernier étage de l’immeuble de onze étages, détruisant le mur opposé à la fenêtre et causant d’importants dégâts dans les deux pièces adjacentes. « Selon les informations actuellement en notre possession, il semble qu’il y ait eu une frappe de Tsahal (l’armée israélienne, NDLR) près du bâtiment pour éliminer une menace imminente », a déclaré vendredi soir une porte-parole de l’armée israélienne interrogée par l’AFP. « Il est très important de souligner que le bâtiment n’a en aucune façon été visé par Tsahal et que nous n’avons aucune indication qu’une cible ait été manquée dans cette frappe », a encore dit la porte-parole, avant d’ajouter, sans plus de précision: « Il y a eu une frappe de Tsahal à proximité qui pourrait avoir provoqué des débris ».
Le ministère des Affaires étrangères français a, de son côté, condamné vendredi dans un communiqué « les attaques contre les sites des Nations unies et les personnels humanitaires (…) ainsi que contre le siège de médias ». Les attaques sionistes n’ont épargné aucun site musulman, alors que des lieux de culte chrétien, catholiques et  orthodoxes ont été touchés ainsi que l’Institut français (ex-Centre culturel).
L’armée sioniste soutenue, entre autres, par la France et les Etats-Unis, a déclaré une guerre pour anéantir le Hamas, pilonnant sans relâche la bande de Gaza en représailles à l’attaque sanglante sans précédent menée par des commandos du Hamas le 7 octobre dans le sud d’Israël.

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