Culture

Traduction du contenu d’une lettre vieille de 3.700 ans

La Mésopotamie est une région en Asie mineure connue pour être l’un des plus grands foyers de civilisation dès le Ve millénaire av. J.C. On y trouve également les premières preuves d’écriture, ainsi que des traces de conflits entre parents et enfants. Il semblerait que les querelles entre enfants et parents ne datent pas d’hier. En Mésopotamie, du temps de Babylone, on s’écharpait déjà à coups de lettre. Ça change des messages dans le groupe familial whatsapp mais globalement l’idée est la même. Preuve en est avec cette lettre vieille de 3.700 ans. Sur le réseau social Tik Tok, cette très ancienne lettre traduite par A. Leo Oppenheim, dans une publication nommée Letters from Mesopotamia», a été partagée de nombreuses fois en raison de son caractère pour le moins comique. Le recueil de traduction ne date pas d’hier non plus. Issue de l’université de Chicago, cette publication date de 1957. A. Leo Oppenheim commence l’ouvrage par ces mots : «Ce livre contient les traductions de cent cinquante lettres écrites en akkadien sur des tablettes d’argile». «Les plus anciennes datent de l’époque du roi Sargon d’Akkan (environ 2234 – 2279 av. J.-C.), les plus récentes de l’époque de la domination perse sur la Mésopotamie (environ 539 av. J.-C.). Les tablettes proviennent soit de la Mésopotamie proprement dite, soit de régions plus à l’ouest, voire d’Asie mineure, de Chypre ou d’Égypte». Mais alors que nous dit cette lettre écrite par un étudiant à sa mère en l’an 1760 avant notre ère ? Iddin-Sin, de son nom, écrit à sa mère, nommée Zinû, sur des tablettes d’argiles. Eloigné d’elle, il commence par quelques formules de politesse, sans trop s’étendre non plus. «Que les dieux Šamaš, Marduk et Ilabrat te gardent à jamais en bonne santé pour moi», écrit-il. Mais d’emblée, ce dernier ajoute : «D’année en année, les vêtements des jeunes gens d’ici s’améliorent, mais vous avez laissé mes vêtements se dégrader d’année en année.

En effet, vous avez persisté à rendre mes vêtements plus pauvres et plus maigres. À une époque où, chez nous, la laine s’utilise comme du pain, tu m’as fait de pauvres vêtements». Pour en rajouter encore un peu, ce dernier se plaint même de l’amour que lui porte sa mère en le comparant avec la mère d’un de ses amis qui, bien qu’ayant adopté ce dernier, lui en donnerait plus. «Malgré le fait que tu m’aies mis au monde et que sa mère l’ait seulement adopté, sa mère l’aime, alors que toi, tu ne m’aimes pas.»

R.C.

 

 

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