Économie

Selon le groupe Richelieu : La Fed ne prévoit pas de baisse de taux avant le deuxième semestre 2024

« la vraie peur de Jerome Powell c’est que la croissance reparte et qu’elle soit inflationniste, comme dans les années 1970  » C’est ce qu’a déclaré Alexandre Hezez, le stratégiste du groupe Richelieu, lors d’un déjeuner organisé le 6 septembre. Pour lui  » la baisse des taux n’arrivera pas avant le deuxième semestre 2024, car la désinflation est en cours mais elle n’est pas suffisante pour rassurer les autorités monétaires ». Il estime que le marché « prend mal les choses en pensant que la Fed va baisser ses taux plus rapidement ». « C’est un miracle que la croissance américaine tienne, on se demande comment c’est possible, ajoute le stratégiste. En réalité c’est grâce à la consommation ». « Paradoxalement la résilience de l’économie américaine pourrait être dorénavant un sujet de stress pour les banquiers centraux et pour les marchés », affirme le groupe Richelieu dans son « Point macro-économique & stratégique » adressé aux journalistes. Pour sa part la BCE devra remonter ses taux « au moins une fois », la question étant la durée de la période d’inflation : « Plus longtemps elle durera plus elle aura d’effets ». « Nous nous attendons à ce que la BCE procède à deux hausses (25 points de base) supplémentaires en septembre et en décembre, pour un taux terminal de 4,50/4,75, compte tenu d’une inflation sous-jacente vigoureuse, tirée par les services », précise le groupe. Par la suite, la BCE devrait rester « en attente » sur 2024 même avec une économie européenne « se dégradant ». « L’action des banques centrales n’a jamais été inflationniste, contrairement à ce qu’on a pu croire (dans les années 2010). Ce sont les États qui créent de l’inflation avec leurs plans de relance », estime Alexandre Hezez.

R.E.

 

 

 

 

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