L’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie Geir Pedersen a souligné dimanche la nécessité de trouver des solutions politiques à la crise qui persiste en Syrie, et a averti que ne pas s’attaquer aux aspects politiques de la crise ne conduirait qu’à perpétuer les troubles économiques et les souffrances humanitaires dans le pays.
« Si l’on ne s’attaque pas aux conséquences politiques de la crise en Syrie, la profonde crise économique et les souffrances humanitaires qu’elle traverse continueront également », a-t-il déclaré à la presse à l’issue de sa rencontre avec le ministre syrien des Affaires étrangères Faisal Mekdad dans la capitale syrienne. « Malheureusement, la situation économique en Syrie est devenue encore pire qu’elle ne l’était au plus fort du conflit », a-t-il déploré, tout en reconnaissant qu’il y avait eu ces derniers temps « un certain nombre » de développements positifs dans les relations extérieures syriennes, suscitant de nouveaux espoirs et de nouvelles attentes.
Geir Pedersen a notamment évoqué la possibilité naissante d’une réconciliation entre la Syrie et la Turquie, ainsi que des interactions accrues entre le gouvernement syrien et les autres pays arabes. M. Pedersen a souligné l’importance de la Résolution 2254 du Conseil de sécurité, qui constitue le fondement de son propre travail, et a salué les efforts en faveur d’une approche progressive déployés par le Comité constitutionnel syrien en vue de réaliser des progrès. Il a exhorté le gouvernement syrien à participer activement à ces processus.
Suite aux informations selon lesquelles les organisations humanitaires en Syrie seraient confrontées à un manque de fonds, l’envoyé de l’ONU a lancé un appel aux donateurs. « Nous ne pouvons pas accepter que les financements destinés à la Syrie diminuent alors que les besoins humanitaires augmentent », a-t-il affirmé.
