Économie

Après la confirmation de la stagnation du PIB au deuxième trimestre.. Le ministre allemand de l’Economie appelle à « agir » pour faire sortir le pays du marasme

Le ministre allemand de l’Economie a appelé vendredi à « agir » pour faire sortir le pays du marasme, après la confirmation de la stagnation du produit intérieur brut (PIB) national au deuxième trimestre. « Nous continuons de constater des difficultés économiques, déclenchées par les conséquences de la crise des prix de l’énergie, la nécessité pour la Banque centrale européenne de lutter contre l’inflation et la faiblesse d’importants partenaires économiques mondiaux », a déclaré Robert Habeck, qui détient le portefeuille de l’Economie dans le gouvernement de coalition du chancelier social-démocrate Olaf Scholz. Le PIB de la première économie européenne a affiché une croissance nulle entre avril et juin sur un trimestre, selon des données définitives de l’institut national des statistiques Destatis publiées vendredi, confirmant une première estimation de fin juillet. Il avait reculé successivement de 0,4% et 0,1% lors des deux trimestres précédents, selon des données corrigées des prix et des variations saisonnières (CVS). Actuellement, « la phase de faiblesse – en particulier l’évolution en Chine – rend la tâche difficile pour nous en tant que pays exportateur », a jugé M. Habeck. Le ministre membre des Verts voit cependant plusieurs « lueurs d’espoir » au plan intérieur: hausse des revenus réels, stabilisation de la consommation, inflation en recul et impulsions positives des investissements en équipements. Il n’empêche que l’ancienne locomotive de l’économie de la zone euro est désormais perçue comme son boulet, à la traîne de ses principaux partenaires. « Il est donc nécessaire d’agir », a martelé M. Habeck. Il a mentionné pêle-mêle le besoin d' »éliminer les obstacles à l’investissement » et « la jungle de la bureaucratie » à éliminer. Le ministre veut aussi mobiliser un « fonds climat et transformation » doté de 211 milliards d’euros et faire rapidement adopter au Parlement un projet de loi sur l’immigration qualifiée, censé régler les pénuries de main d’oeuvre frappant de nombreux secteurs. Autre piste, adopter des « mesures intelligentes pour fournir de l’électricité bon marché à l’industrie » qui a été éreintée par la flambée des prix de l’énergie depuis la guerre russe en Ukraine, a-t-il dit. Mais sur tous ces remèdes à prendre, la coalition au pouvoir qui rassemble des partis aux vues souvent éloignées – sociaux-démocrates, écologistes à gauche, et Libéraux à droite – étale ses divisions en public. Si le PIB allemand a peu ou prou laissé derrière lui la récession technique – soit deux trimestres d’affilée en recul – traversée cet hiver, cela ne pourrait être qu’une parenthèse: l’indice des directeurs d’achats (PMI) reste sur deux reculs sensibles en juillet et août, suggérant qu’une nouvelle baisse du PIB allemand se profile lors du trimestre d’été. L’économie allemande pourrait finir l’année dans le rouge, en queue de peloton des pays de la zone euro. Sur 2023, les principaux instituts économiques allemands s’attendent à un recul estimé entre 0,2 et 0,4% du PIB en Allemagne, le FMI tablant de son côté sur -0,3%.

R.E.

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