Économie

Italie: L’inflation ralentit mais reste plus élevée que dans nombre de pays voisins

La hausse des prix s’est affichée à 5,9 % sur un an en juillet contre 6,4% en juin en Italie, notamment en raison de l’accalmie sur les prix de l’énergie mais aussi sur les prix alimentaires. Si la péninsule suit le mouvement général de ralentissement de l’inflation en Europe, hormis l’Allemagne, le niveau reste toutefois largement supérieur à celui de la France, le Portugal ou encore l’Espagne. De l’autre côté des Alpes, la hausse des prix à la consommation a marqué le pas en juillet, passant à 5,9% sur un an, contre 6,4% en juin, selon des données définitives publiées jeudi par l’Institut national de la statistique (Istat). A noter que sur un mois, les prix à la consommation sont restés stables. Après avoir atteint 8,7% en 2022, le taux de l’inflation devrait redescendre à 6% cette année en Italie, selon les dernières prévisions de sa banque centrale. Si l’on prend l’inflation calculée selon les normes harmonisées de l’Union européenne (IPCA) , l’Italie affiche 6,3% en juillet sur un an, contre 6,7% en juin. La décélération de l’inflation est due surtout au ralentissement de la hausse des prix des produits énergétiques non réglementés (de +8,4% à +7% selon les chiffres d’Istat), des transports (de +4,7% à +2,4%) et des produits alimentaires transformés (de +11,5% à +10,5%). Le « panier de la ménagère » (produits alimentaires, produits de nettoyage et produits de soin et d’hygiène) a également enregistré une baisse, passant de +10,5% à +10,2%. A l’inverse, les prix des produits alimentaires non transformés ont poursuivi leur hausse (de +9,4% à +10,4%) tout comme ceux des services liés au logement (de +3,5% à +3,6%). L’inflation en Italie reste plus élevée que celle de la zone euro, qui est tombée à 5,3% en juillet après 5,5% en juin, et se situe bien au-dessus de l’objectif de 2% poursuivi par la Banque centrale européenne. Ce jeudi, l’Institut national des statistiques (Ine) portugais a aussi affirmé que l’inflation a ralenti dans son pays en juillet, pour le neuvième mois consécutif, à 3,1% sur un an contre 3,4% en juin. « Ce ralentissement est partiellement lié à un recul des prix observée dans la catégorie produits alimentaires et boissons non alcooliques », a expliqué l’Ine dans un communiqué. Concernant la France, l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) augmente de 5 % sur un an en juillet, après avoir crû de 5,3 % en juin. A l’inverse, l’Allemagne a connu un regain de l’inflation à 6,5 % en juillet après 6,4% en juin, a indiqué Destatis tout comme l’Espagne, championne de l’inflation basse qui voit ses prix monter de 2,3% en juillet contre 2% en juin. Mais le pays dirigé par Giorgia Meloni et sa coalition d’extrême droite justifiait jusqu’à présent sa plus forte inflation par une meilleure croissance que celle de ses voisins. Ainsi, l’Italie avait connu une progression de son PIB de 0,6% au premier trimestre et selon les prévisions de Rome, la croissance devrait progresser de 0,9% en 2023, mieux que la France et ses 0,7% attendus ou que la récession qui frappe l’Allemagne et la zone euro. Des anticipations à nuancer puisque, contre toute attente, l’Italie a vu son produit intérieur brut (PIB) se replier de 0,3% au deuxième trimestre par rapport au premier trimestre, d’après une première estimation publiée le 31 juillet par l’Istat.

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