Les Bourses américaines ont chuté mardi dernier au début de l’un des pires mois de l’histoire du marché avant la publication de données susceptibles d’influencer la mesure dans laquelle la Réserve fédérale va abaisser ses taux d’intérêt.
L’indice de référence S&P 500, l’indice Nasdaq Composite et l’indice Dow Jones Industrial Average ont enregistré leurs plus fortes baisses quotidiennes en pourcentage depuis début août. Neuf des onze secteurs du S&P 500 ont chuté, menés par les baisses des secteurs de la technologie, de l’énergie, des services de communication et des matériaux. Le sentiment du marché s’est affaibli alors que les données de l’Institute for Supply Management ont montré mardi que l’industrie manufacturière américaine restait modérée malgré une modeste amélioration en août par rapport à son plus bas niveau en huit mois en juillet.
Le mois de septembre est largement considéré comme l’un des pires mois en termes de performance boursière, sur la base de données remontant aux années 1950, a déclaré Jason Browne, président d’Alexis Investment Partners à Montgomery, au Texas. « Nous avons eu un rapport ISM faible publié ce matin, mais nous pensons que la saisonnalité est un facteur important ici, en particulier lorsque vous avez eu une performance aussi solide pour l’année jusqu’à la fin du mois dernier, a déclaré Browne. Tout le monde rapporte que septembre est un mois horrible et que cela a tendance à s’autoalimenter.»
Les sept plus grosses valeurs technologiques, qui ont mené la hausse cette année, ont chuté. Nvidia, la valeur de la société américaine a chuté de près de 10 %, soit une perte record de 279 milliards de dollars par rapport à sa capitalisation boursière, qui a terminé à 2 650 milliards de dollars. Il s’agit de la plus forte baisse de valeur boursière en une seule journée jamais enregistrée pour une entreprise américaine. Alphabet a chuté de 3,6 %, Apple a perdu 2,7% et Microsoft a perdu 1,8 %. L’indice Philadelphia SE Semiconductor a chuté de 7,8 %. Le Dow Jones a chuté de 626,15 points, soit 1,51%, à 40 936,93, le S&P 500 a chuté de 119,47 points, soit 2,12 %, à 5 528,93 et le Nasdaq Composite a chuté de 577,33 points, soit 3,26 %, à 17 136,30. L’indice de peur de Wall Street, qui mesure les attentes du marché concernant les fluctuations du marché boursier, a bondi de 33,2 % à 20,72, soit la plus forte hausse quotidienne en pourcentage et la clôture la plus élevée depuis début août. Les traders attendent plusieurs rapports sur le marché du travail avant les données sur les salaires non agricoles pour août, publiées demain, vendredi. La réunion de la Fed des 17 et 18 septembre sera observée de près suite au récent soutien du président Jerome Powell à l’assouplissement de la politique monétaire.
Selon l’outil FedWatch du CME Group, les chances d’une baisse des taux d’intérêt de 25 points de base sont de 63 %, tandis que celles d’une réduction plus importante de 50 points de base sont de 37 %. Tesla a chuté de 1,6 % après que Reuters a rapporté que le constructeur de véhicules électriques prévoyait de produire une variante à six places de sa voiture Model Y en Chine à partir de fin 2025. Boeing a chuté de 7,3 % après que Wells Fargo a abaissé la note des actions du constructeur aéronautique de «pondération égale» à «sous-pondérée». Les titres en baisse ont dépassé en nombre les titres en hausse dans un rapport de 2,52 contre 1 sur le NYSE, qui a enregistré 297 nouveaux sommets et 83 nouveaux creux. Sur le Nasdaq, 946 titres ont progressé et 3 315 ont chuté, les titres en baisse étant 3,5 fois plus nombreux que les titres en hausse. Le volume sur les bourses américaines a totalisé 12,14 milliards d’actions, contre près de 11 milliards pour la moyenne mobile sur 20 jours.
