Culture

Organisées dans la commune d’Illilten, au sud-est de Tizi-Ouzou : Les 8es Journées théâtrales Boubekeur-Makhoukh ont pris fin jeudi

Le rideau est tombé jeudi soir sur les 8esJournées théâtrales Boubekeur-Makhoukh (1954-1998) organisées par l’association éponyme au village natal du défunt dramaturge, Tifilkout, dans la commune d’Illilten, au sud-est de Tizi-Ouzou. Quatre jours durant, le village perché aux confins du Djurdjura a vécu au rythme de représentations théâtrales, à raison de deux pièces par soirée, interprétées par des troupes de Souk-Ahras, Khenchela, Sidi Bel-Abbès, Oran, Bouira, Béjaïa, Sétif, Alger et Tizi-Ouzou ainsi que des ateliers d’écriture, de contes et de mise en scène théâtrale. Diverses activités et animations, expositions, ateliers et lectures de textes dramaturgiques, des animations poétiques ainsi que des ventes d’objets traditionnels et de produits du terroir à travers les ruelles du village ont, également, marqué ces journées. Un hommage a été rendu à l’ouverture de la manifestation au défunt dramaturge Boubekeur Makhoukh et à l’homme de théâtre Merzouk Hamian, membre de la troupe théâtrale Debza (Le poing) fondée par l’écrivain et dramaturge Kateb Yacine. « Chaque édition est un défi à relever et celle-ci l’a été comme les précédentes. L’objectif est de maintenir l’esprit et le message de cette manifestation qui marque la vie du village depuis 25 ans », dira Madjid Naït Lhadj, président de l’association organisatrice.
Lancé en 1999, ce rendez-vous culturel en hommage au dramaturge Boubekeur Makhoukh tend à perpétuer « l’amour et l’esprit théâtral qui a toujours prévalu au village et aussi maintenir vivant ce grand nom du théâtre national », a soutenu Madjid Naït Lhadj de l’association organisatrice. Né en 1954 et décédé en 1998, Boubekeur Makhoukh a passé l’essentiel de sa vie à Annaba, où il a dirigé le théâtre régional local. Utilisant plusieurs langues, tamazight, l’arabe dialectal, l’anglais, le français et l’italien dans ses œuvres, il a adapté et interprété diverses œuvres, dont « Les Mercenaires » de Lâadi Flici, « Clando Bazar » de Hamid Goudarzi (de l’arabe vers le français) et le roman « Le Roi des bons » de Henriette Bichonnier. Il était, également, connu pour ses nombreuses productions et adaptations dont « Hafila tassir », « Ghabou lefkar », « Echouhada yaoudoun hadha el ousbouë » (Les martyrs reviennent cette semaine), « Ayoub », « Nouba fi el andalouss ». Sa dernière œuvre a été la traduction de tamazight vers l’arabe de la pièce de Mohya « Sin-nni » en 1996.

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