La police pakistanaise a fait une descente lundi dans les locaux à Islamabad du parti d’Imran Khan, l’ancien Premier ministre emprisonné, une semaine après que le gouvernement a promis d’en réclamer l’interdiction.
Un responsable de la police a confirmé cette opération et indiqué à l’AFP, sous couvert de l’anonymat, que l’un des fondateurs du PTI, le Pakistan Tehreek-e-Insaf, avait été arrêté. Des chaînes de télévision locales avaient auparavant annoncé l’arrestation du chef du parti, Gohar Ali Khan, un avocat, lors de la descente de la police. « La police a arrêté Raoof Hassan, mais pas Gohar Ali Khan », a déclaré cette source policière.
La police a empêché l’accès aux locaux du PTI et amené des membres du parti dans des fourgons qui stationnaient sur place, a constaté un journaliste de l’AFP.
Gohar Ali Khan a indiqué avoir accompagné Raoof Hassan, le responsable de l’Information du PTI, au commissariat. « J’y suis allé pour Raoof Hassan, c’est notre ancien, je me devais d’être là pour lui », a déclaré le parlementaire à la presse, devant ses bureaux. « On se tient toujours prêt pour une arrestation », a-t-il ajouté. Il avait déclaré samedi à l’AFP qu’au moins dix membres du PTI ou leurs proches avaient été arrêtés au cours des deux derniers mois, « disparaissant » sans « laisser de trace ».
Le gouvernement pakistanais compte réclamer l’interdiction du parti politique d’Imran Khan, avait déclaré lundi dernier le ministre de l’Information après des décisions de justice favorables à l’ancien responsable.
L’ancienne star du cricket Imran Khan, 71 ans, est emprisonné depuis près d’un an.
Il est empêtré dans une série d’affaires judiciaires depuis qu’il a quitté le pouvoir en 2022, une campagne destinée à l’empêcher de revenir aux affaires, selon lui.
