L’armée sioniste a annoncé dimanche dernier des « pauses tactiques » quotidiennes dans son offensive dans le sud de la bande de Gaza pour permettre l’acheminement de l’aide humanitaire. Elle a déclaré dans un communiqué que la pause commencerait à partir de 08h00 heure locale (05h00 GMT) jusqu’à 19h00 heure locale (16h00 GMT) chaque jour jusqu’à nouvel ordre.
La pause a lieu dans la zone de Rafah, du point de passage de Kerem Shalom dans le sud de Gaza jusqu’à la route de Salah al-Din et à l’hôpital européen dans la ville de Khan Younès, selon le communiqué. L’armée sioniste a fait savoir que cette décision faisait suite à des discussions avec les Nations Unies et les organisations d’aide internationale. Plus de huit mois d’attaques sionistes dans la bande de Gaza ont provoqué une crise humanitaire et une famine « catastrophique » dans toute l’enclave, ont déploré les Nations Unies. Le Premier ministre sioniste Netanyahu juge « inacceptable » l’annonce par l’armée sioniste de pauses dans les combats dans la bande de Gaza. Le Premier ministre sioniste Benjamin Netanyahu a vivement critiqué ces pauses quotidiennes dans les combats annoncées en matinée par l’armée sioniste, a rapporté l’agence de presse Reuters dimanche. Ces pauses « tactiques », observées de 08h00 à 19h00 dans le sud de la bande de Gaza, sont destinées à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire dans l’enclave palestinienne assiégée depuis octobre et où la famine menace. « Lorsque le Premier ministre a entendu la nouvelle, il s’est tourné vers son secrétaire militaire et lui a indiqué que cette décision était inacceptable pour lui », a rapporté un fonctionnaire sioniste. De son côté, le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir, figure de proue du parti d’extrême-droite Force juive, s’est empressé de réclamer la démission du militaire à l’origine de cette décision, le traitant de « fou ».
Les pauses quotidiennes concernent une des routes principales qui relie Kerem Shalom, dans les territoires occupés, au sud de la bande de Gaza et continue vers le nord. L’armée sioniste a clairement spécifié que les « opérations normales » se poursuivraient à Rafah, le principal point d’appui de l’armée sioniste dans le sud de la bande de Gaza. L’annonce de ces « pauses tactiques » intervient alors que, sur le front diplomatique, les espoirs d’un cessez-le-feu semblent s’éloigner en raison des exigences contradictoires de l »entité sioniste et du Hamas, qui laissent peu de chances de voir se concrétiser le plan annoncé fin mai par Joe Biden.
La famine menace dans la bande de Gaza, où plus de 8.000 enfants de moins de cinq ans ont été traités pour malnutrition aiguë, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Dès le 15 octobre, l’armée sioniste avait appelé la population du nord du territoire, où les bombardements étaient les plus intenses, à évacuer vers le sud. Depuis lors, 75% des quelque 2,4 millions d’habitants ont été déplacés par la guerre. Selon le bureau des médias du Hamas à Gaza, environ 98% des enfants de l’enclave n’ont pas accès à l’eau potable et ne peuvent compter que sur moins de trois litres d’eau par jour. Environ 82.000 enfants présentent des signes de malnutrition, dont 35% avec des symptômes « graves ». Environ 3.500 enfants sont en danger de mort à cause de la malnutrition et du manque de soins médicaux.
A la date de lundi, le bilan des victimes palestiniennes des attaques sionistes sur la bande de Gaza s’élevait à 37.372 morts et 85.299 blessés du côté palestinien, ont indiqué les autorités sanitaires du Hamas dans la bande de Gaza.
