Génocide en Palestine.. Massacre dans le camp de réfugiés de Nousseirat : 274 martyrs

L’armée sioniste a bombardé hier la bande de Gaza, au lendemain d’une opération « difficile » qui aurait permis la libération de quatre otages sionistes dans le camp de réfugiés de Nousseirat, où le mouvement islamiste palestinien Hamas a fait état de 274 personnes tuées.
Quatre membres d’une même famille ont été tués et plusieurs autres blessés dans une frappe aérienne qui a touché leur maison à Al-Darraj, un quartier de la ville de Gaza située dans le nord du territoire palestinien assiégé, selon les médecins de l’hôpital Al-Ahli. Dans le centre de la bande de Gaza, des témoins ont fait état de tirs d’hélicoptères à l’est du camp d’Al-Bureij et des tirs d’artillerie à Deir al Balah. Des tirs à l’arme lourde ont également été signalés à Rafah, dans le sud. Au neuvième mois de la guerre dévastatrice menée par l’Etat hébreu contre le peuple palestinien, la libération samedi de quatre otages conforte la stratégie militaire du Premier ministre sioniste Benjamin Netanyahu, sous forte pression à l’étranger et sur le plan interne. Cette opération constituait une preuve que son gouvernement ne cédait pas « face au terrorisme », s’est-il félicité, alors que les négociations en vue d’une trêve à Gaza associée à la libération d’otages, étaient déjà dans l’impasse. Les otages libérés, Noa Argamani, 26 ans, Almog Meir Jan, 22 ans, Andrey Kozlov, 27 ans, et Shlomi Ziv, 41 ans,  avaient été tous les quatre « enlevés » sur le site du festival de musique electro Nova, lors de l’attaque sans précédent menée sur un territoire occupé par l’Etat hébreu le 7 octobre, qui a déclenché les hostilités. Les otages, qui étaient « en bonne santé, ont été secourus par les forces sionistes, lors « d’une opération spéciale difficile de jour à Nousseirat », dans le centre de la bande de Gaza, selon l’armée sioniste. La police sioniste a annoncé la mort de l’un de ses agents. Le ministère de la Santé du Hamas a, pour sa part, annoncé hier un nouveau bilan d’au moins 274 personnes tuées dans l’opération à Nousseirat samedi. « En commettant d’horribles massacres, l’ennemi a pu libérer certains de ses prisonniers mais en même temps il en a tué, au cours de l’opération », a indiqué pour sa part Abou Obeida, porte-parole de la branche armée du Hamas.

Horreur

Se disant « soulagée » de la libération des otages, la rapporteure spéciale de l’ONU dans les territoires palestiniens Francesca Albanese a déploré que ce soit « au prix d’au moins 200 Palestiniens, dont des enfants, tués et plus de 400 blessés ». « Cette horreur doit s’arrêter », a martelé de son côté le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres. A Nousseirat, Khalil Al-Tahrawi dit avoir entendu des fusillades et des tirs d’obus depuis son abri. « Les avions sionistes ont commencé à nous bombarder (…) pour dissimuler l’opération de retrait », a-t-il dit. L’armée sioniste a laissé derrière elle un spectacle de désolation, selon des images de l’AFPTV : voitures calcinées, bâtiments éventrées, incendies et décombres fumants. On voit des hommes se frayant un chemin entre les débris pour tenter d’éteindre des flammes ou secourir des blessés. D’autres étaient rassemblés autour de corps enveloppés dans des couvertures. « Nous étions assis paisiblement et, tout à coup, nous avons entendu les frappes. Nous étions 50 personnes à nous cacher et nous avons vu des missiles voler au-dessus de nos têtes », déplore une autre habitante de Nousseirat, qui a préféré taire son nom. « Nous voilà déplacés pour la troisième fois, sans savoir où aller. »  Depuis le début de l’opération militaire génocidaire, l’armée sioniste Son armée a tué au moins 37.084 Palestiniens, essentiellement des civils y ont été tués depuis le 7 octobre, sans compter les dizaines de milliers de disparus sous les décombres après les bombardements. Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken est attendu les prochains jours dans la région pour discuter avec les responsables de l’entité sioniste, d’Egypte, du Qatar et de Jordanie, pour « promouvoir une proposition de cessez-le-feu » présentée récemment par le président Joe Biden, selon Washington. L’armée américaine a annoncé samedi avoir livré, à partir du port artificiel temporaire réparé après une tempête, près de 500 tonnes d’aide humanitaire « indispensable » aux 2,4 millions d’habitants confrontés à un risque de famine.

ENCADRE OUVERT

Le bilan s’élève à 37.084 morts

Le ministère de la Santé du gouvernement de la bande de Gaza, dirigé par le Hamas, a annoncé hier un nouveau bilan de 37.084 personnes tuées dans lz bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas il y a huit mois. Selon le ministère, ce bilan inclut au moins 274 personnes tuées dans l’opération israélienne samedi dans le camp de Nousseirat, qui a permis la libération de quatre otages. Selon cette même source, 698 personnes ont également été blessées lors de cette opération. Depuis le début de la guerre le 7 octobre, 84.494 personnes ont été blessées dans les bombardements et les opérations sionistes dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du gouvernement de ce territoire, dirigé par le mouvement islamiste palestinien.  Le service de presse du gouvernement du Hamas, a indiqué samedi qu’au moins 210 personnes ont été tuées et plus de 400 blessées dans des attaques israéliennes à Nousseirat, sans mentionner la libération d’otages. L’AFP n’était pas en mesure de confirmer ce bilan de manière indépendante.