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Génocide en Palestine : Frappes meurtrières et accord sioniste pour la reprise des négociations

Vingt-six personnes, parmi lesquelles 15 enfants, ont péri jeudi dans des frappes sionistes dans la bande de Gaza, selon la Défense civile, peu après le feu vert de l’Etat hébreu à la reprise de négociations pour la libération des otages retenus dans le territoire palestinien.
L’annonce de la reprise des pourparlers survient après la diffusion d’une vidéo montrant l’enlèvement de soldates sionistes par des combattants du mouvement islamiste Hamas le 7 octobre, lors de son attaque sans précédent dans les territoires occupés, à l’origine de la guerre. Sur le terrain, frappes aériennes et tirs d’artillerie sionistes se poursuivent dans la bande de Gaza, selon des journalistes, des médecins et des témoins. La Défense civile de Gaza-ville (nord) a indiqué que deux frappes sionistes avaient fait 26 morts, incluant 15 enfants. Seize d’entre eux ont été tués par une frappe ayant touché leur maison, les dix autres dans un bombardement sur une mosquée et une école. En 24 heures, au moins 91 morts supplémentaires ont été recensés dans le territoire palestinien, selon le ministère de la Santé du Hamas.
De violents combats de rue ont également opposé à Jabalia (nord) la branche armée du Hamas et le mouvement palestinien Jihad islamique aux forces sionistes. « Nous n’entendons que le bruit des explosions et des tirs dans le camp » éponyme, a assuré un déplacé palestinien, Mahmoud al-Charif, 31 ans. Un commandant de haut rang du Hamas dans la bande de Gaza, Diaa al-Din al-Sharafa, a été tué dans une frappe aérienne sioniste jeudi matin dans le centre du territoire, a annoncé le ministère de l’Intérieur du Hamas. « Il y a des blessés, des personnes dont les jambes ont été arrachées (…) Ils ne font aucune distinction entre les citoyens ou quoi que ce soit d’autre », a déploré Riyad Rajab à Deir al-Balah (centre) après l’effondrement d’un bâtiment.
Des affrontements ont aussi fait rage à Rafah (sud), où l’armée sioniste a lancé des opérations au sol le 7 mai avec l’objectif affiché par l’Etat hébreu d’y anéantir les derniers bataillons du Hamas et sauver les otages, faisant fi des mises en garde internationales sur le sort des civils. Conséquence : 800.000 personnes ont fui Rafah selon l’ONU. « Nous ne faisons pas (d’incursion) fracassante sur Rafah, nous opérons avec prudence et précision », a affirmé jeudi le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l’armée sioniste, comme si le nombre de morts parmi les civils était insuffisant.
Les familles de cinq soldates otages à Gaza ont autorisé mercredi la diffusion d’images extraites d’une vidéo filmée par des commandos du Hamas sur lesquelles certaines de ces jeunes femmes apparaissent le visage ensanglanté, certainement après des accrochages avec les combattants du Hamas. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, a réuni tard mercredi son cabinet de guerre et « a donné instruction à l’équipe de négociateurs de retourner à la table des négociations pour obtenir le retour des otages », selon un haut responsable gouvernemental. Citant une « source haut placée », le média égyptien Al-Qahera News a toutefois indiqué jeudi que « la position israélienne n’était toujours pas propice (…) à la conclusion d’un accord sur un cessez-le-feu et la libération des otages ». Ce qui est clair puisque le but est de liquidé le Hamas et non pas de libérer les otages qui ne peuvent pas être libérer par la force.
Début mai, des négociations indirectes entre le Hamas et l’Etat hébreu, par l’entremise du Qatar, de l’Egypte et des Etats-Unis, n’avaient pas abouti à un accord pour une trêve à Gaza associée à la libération d’otages et de prisonniers palestiniens détenus par l’entité sioniste. Or, depuis le début de l’agression génocidaire sioniste, au moins 35.800 Palestiniens, essentiellement des civils, ont péri dans cette offensive, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas, et ce sans compter les dizaines de milliers de personnes enterrés sous les décombres et non retrouvés.
Plus de sept mois de guerre ont également provoqué une crise humanitaire majeure à Gaza, aggravée par l’entrée au compte-gouttes de l’aide. Depuis le déploiement de l’armée sioniste du côté palestinien du poste-frontière de Rafah, les sionistes accusent les Egyptiens de la responsabilité de la paralysie de ce passage indispensable à la logistique humanitaire. Or ce sont les autorités sionistes qui empêchent le passage des camions d’aide. Dans ce contexte, le patron de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini, a déclaré jeudi que les autorités sionistes avaient récemment donné la priorité aux marchandises du secteur commercial privé au détriment de l’aide humanitaire au principal point de passage depuis les territoires occupés vers la bande de Gaza, Kerem Shalom (sud).
Sur le plan diplomatique, l’Espagne, l’Irlande et la Norvège ont annoncé mercredi dernier leur décision de reconnaître un Etat palestinien, suscitant l’ire de l’entité sioniste. Jeudi, le directeur général du ministère sioniste des Affaires étrangères, Jacob Blitstein, a prévenu à l’issue d’une rencontre avec les ambassadeurs de ces pays que leur décision aurait de « graves conséquences », et qu’elle rendait « plus difficile la promotion d’un accord pour la libération des otages », ce qui sonne comme une menace. Sur un autre terrain, le mouvement islamiste Hezbollah a annoncé jeudi la mort d’un de ses membres dans le sud du Liban dans une frappe sioniste qui a également blessé trois écoliers. « Nous avons des plans détaillés, importants, voire surprenants » pour ce front nord, où s’affrontent depuis des mois le Hezbollah, allié du Hamas, et l’armée sioniste, a déclaré M. Netanyahu.

 

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