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Génocide en Palestine : Raids sionistes meurtriers, combats et près de 450.000 déplacés 

Les bombardements sionistes incessants sur la bande de Gaza ont fait des dizaines de morts, a indiqué mardi le Hamas, à l’heure où près de 450.000 Palestiniens ont dû fuir des secteurs pilonnés de la ville de Rafah menacée d’une offensive d’envergure.
Au huitième mois de la guerre génocidaire déclarée contre le peuple palestinien de la bande de Gaza, le petit territoire palestinien assiégé est ravagé par les bombardements et les combats entre les soldats et le Hamas, avec plus de 70% des infrastructures et des bâtiment étant rasés. Dans ce mouchoir de poche de 40 km de long et d’à peine 8 de large, la population civile, déplacée plusieurs fois depuis le début de la guerre, est de nouveau sur les routes pour tenter de trouver un refuge, même si l’ONU affirme qu’il « n’y a pas d’endroit sûr à Gaza ». Avant l’aube mardi, des frappes ont visé différents secteurs de la bande de Gaza, y compris Rafah, ville de l’extrême sud du territoire où s’entassent des centaines de milliers de Palestiniens en grande majorité des déplacés, selon des témoins et des correspondants de presse.
Ces dernières 48 heures, au moins 82 Palestiniens ont été tués par l’aviation militaire sioniste, ce qui porte à 35.173 le bilan des morts, en majorité des civils, dans la bande de Gaza en un peu plus de sept mois de guerre, a indiqué le ministère de la Santé du Hamas. La défense civile a dénombré au moins huit morts dans une frappe sur un immeuble à Nousseirat (Centre).Des combats acharnés ont lieu dans l’est de Rafah, située à la frontière sud des territoires occupés par l’entité sioniste, où l’armée sioniste est entrée avec des chars le 7 mai.
Depuis, le point de passage de Rafah reste fermé, alors qu’il est crucial pour les convois transportant de l’aide à une population menacée de famine à Gaza selon l’ONU. L’Egypte, voisine de la bande de Gaza, et l’entité sioniste se sont rejeté la responsabilité mardi du blocage de l’entrée de l’aide par Rafah. En effet, des colons sionistes ont bloqué la route avec des tas de pierre et jeté a terre des marchandises destinées aux Palestiniens. Depuis que l’armée sioniste a ordonné aux civils de quitter les secteurs est à Rafah le 6 mai, « près de 450.000 personnes ont été déplacées de force », a indiqué l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). Elles « sont épuisées, affamées, et constamment apeurées », selon l’agence. Les bombardements sionistes ont aussi touché l’ouest de Rafah, ville survolée sans cesse par l’aviation, selon des témoins.

Guterres atterré

« Les tirs d’obus et les raids aériens sont continus. C’est très effrayant. J’ai peur pour mes enfants », affirme Hadil Radwane, 32 ans, déplacée de Gaza dans l’ouest de Rafah. « Nous avons fui le nord du territoire vers Rafah à cause des bombardements et maintenant nous avons préparé nos affaires pour fuir à nouveau, mais nous n’avons aucun endroit où aller », ajoute-t-elle. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres est « atterré par l’intensification des activités militaires des Forces de défense israéliennes à Rafah et autour », selon un de ses porte-parole. Dans le nord de la bande de Gaza, les Palestiniens ont été aussi sommés de quitter certaines zones après que les combats violents aient repris notamment à Jabaliya et Gaza-ville, où selon l’armée sioniste le Hamas tente de « reconstituer ses capacités militaires ». Or selon cette même armée, les seules forces du Hamas, ses derniers bataillons, seraient retranchés dans la région de Rafah. Pour ce faire, Netanyahu est déterminé à lancer une opération d’envergure à Rafah où, ne cesse-t-il de répéter, seraient retranchés les derniers bataillons du Hamas, au grand dam de la communauté internationale inquiète pour la population civile. Premier allié de l’État hébreu, les Etats-Unis s’opposent à une telle opération. « Si les efforts d’Israël (pour vaincre le Hamas) ne s’accompagnent pas d’un projet politique pour l’avenir de Gaza (et) l’avenir du peuple palestinien, les terroristes reviendront et Israël continuera d’être sous la menace », a déclaré à des journalistes le porte-parole du département d’Etat américain Vedant Patel.

« Omri est là-bas »

La fermeture du poste frontalier de Rafah avec l’Égypte risque de provoquer une grande famine si elle dure. Or tout indique que ce serait le cas puisque l’entrée de l’armée sioniste a Rafah risque de durer. Alors que l’aide humanitaire ne parvient plus aux habitants de Gaza depuis le 9 mai selon le Qatar, le ministère de la Santé du Hamas a affirmé que le système de soins dans le territoire était sur le point de « s’effondrer » faute de carburant pour faire fonctionner les générateurs des hôpitaux et les ambulances. La police sioniste a par ailleurs ouvert une enquête après que des activistes sionistes ont bloqué et vandalisé des camions d’aides destinées à Gaza. « Aucune aide ne devrait être acheminée avant que nos otages ne soient rentrés chez eux sains et saufs », a dit Hana Giat, l’une d’elles. Par ailleurs, la guerre à Gaza a des répercussions à la frontière entre les territoires occupés et le Liban, théâtre d’échanges de tirs quotidiens entre les forces sionistes et le mouvement libanais Hezbollah, qui soutient le Hamas. L’armée sioniste a annoncé mardi qu’un civil sioniste avait été tué et cinq soldats blessés dans le nord des territoires occupés par une roquette tirée depuis le Liban.

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