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Génocide en Palestine : L’entité sioniste promet de « nouveaux coups durs » aux Palestiniens

L’entité sioniste, qui a célébré hier le début de la Pâque juive, s’apprête à accentuer la pression militaire dans la bande de Gaza où son armée dit préparer « les prochaines étapes de la guerre » contre le Hamas.
« Nous lui (le Hamas, NDLR) porterons de nouveaux coups durs – et cela arrivera bientôt. Dans les prochains jours, nous augmenterons la pression militaire et politique sur le Hamas, car c’est le seul moyen de libérer nos otages et de remporter notre victoire », a déclaré le Premier ministre sioniste Benjamin Netanyahu dans un message vidéo diffusé dimanche soir. De son côté, le chef d’état-major israélien, le général Herzi Halevi, s’est réuni dimanche avec les commandants des opérations militaires à Gaza, et « a approuvé les prochaines étapes de la guerre », a indiqué lors d’un briefing le porte-parole de l’armée sioniste, le contre-amiral Daniel Hagari. Plus de six mois après le début de la guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre, M. Netanyahu n’a de cesse de clamer sa détermination à lancer une offensive terrestre à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, qu’il considère comme le dernier grand bastion du mouvement islamiste palestinien. Mais les organisations humanitaires et un nombre croissant de chancelleries étrangères s’opposent à cette opération, craignant qu’elle ne fasse de nombreuses victimes civiles, alors que s’y entassent 1,5 million de Gazaouis, habitants ou déplacés.
L’armée sioniste soutient que certains des otages enlevés le 7 octobre lors de l’attaque des commandos du Hamas sont détenus à Rafah. Cette attaque a fait 1.170 morts, essentiellement des civils, la plupart tués par l’armée sioniste. Plus de 250 personnes ont été enlevées et 129 restent captives à Gaza, dont 34 sont mortes selon des responsables sionistes. Une centaine avait été libérée à la faveur d’une trêve fin novembre. Les familles des otages ont appelé les sionistes à laisser une chaise vide lors du repas rituel de Seder hier soir, qui marque le début de la fête juive de Pessah, pour ne pas les oublier. « A Pessah, cela fera 200 jours de captivité pour les otages (…). Nous nous battrons jusqu’à votre retour auprès de nous », a assuré le porte-parole de l’armée. 200 jours après les promesses de libérer les otages, l’armée sioniste n’a donné aucune preuve d’avoir tué les milliers de combattants du Hamas qu’elle prétend, elle qui est d’habitude rapide à montrer des armes et autres prétendues preuves.
Par contre, ses bombardements et ses tirs ont tué 34.097 Palestiniens, selon un bilan publié dimanche par le ministère de la Santé du Hamas, sans compter au moins 20.000 personnes disparues ensevelies sous les décombres. A Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, la Défense civile a annoncé dimanche avoir exhumé au moins 50 corps de Palestiniens enterrés dans la cour du complexe médical Nasser, un des plus grands hôpitaux du territoire palestinien assiégé. Ces cadavres « étaient dépouillés de leurs vêtements, ce qui indique certainement qu’ils ont été arrêtés, torturés et soumis à de mauvais traitements de la part de l’armée d’occupation », a déclaré Mahmoud Bassal, un porte-parole de la Défense civile. Des journalistes de l’AFP ont vu des membres de la Défense civile exhumer des restes humains dans la cour de l’hôpital et des Gazaouis massés au même endroit, à la recherche de proches disparus. Parmi eux, Oum Mohammed al-Harazeen qui cherche son époux. « Il a disparu depuis environ un mois. Il ne sortait que pour nous apporter de la nourriture et de l’eau. Il a disparu au moment où l’armée sioniste est entrée dans Khan Younès », dit-elle.
Interrogée par l’AFP, l’armée sioniste, qui s’est retirée de Khan Younès le 7 avril, a indiqué vérifier ces affirmations. Cette découverte macabre intervient au moment où les Etats-Unis ont approuvé une aide militaire de 13 milliards de dollars pour leur allié sioniste. Pour le Hamas, au pouvoir depuis 2007 à Gaza, Washington a donné à l’Etat hébreu le « feu vert » pour continuer à « agresser » les Palestiniens. Lors d’une conversation dimanche avec Benny Gantz, membre du cabinet de guerre sioniste, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken « a souligné l’engagement des États-Unis en faveur de la sécurité »  de l’entité sioniste, a indiqué le Département d’Etat. M. Blinken a aussi insisté sur la nécessité d’accroître l’aide humanitaire pour Gaza ainsi que « d’un cessez-le-feu immédiat qui garantisse la libération des otages, et des mesures supplémentaires visant à minimiser les dommages causés aux civils ». Mais les négociations pour cette trêve sont au point mort, l’entité sioniste et le Hamas s’accusant mutuellement de les bloquer. Le Qatar, principal médiateur, a annoncé la semaine dernière qu’il allait « procéder à une réévaluation globale » de son rôle après des mois de tractations infructueuses.

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