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Riposte de l’Iran à l’attaque sioniste : Téhéran minimise la riposte imputée à l’entité sioniste

Téhéran a minimisé hier l’attaque de la veille imputée à l’entité sioniste dans le centre de l’Iran, affirmant qu’il n’y aurait pas de représailles, les deux parties semblant s’éloigner d’une escalade à l’heure où la guerre dans la bande de Gaza ne connaît aucun répit.
Dans une interview accordée à la chaîne américaine NBC, le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian a relativisé l’attaque qui s’est déroulée vendredi à l’aube dans le centre du pays. « Ce qu’il s’est passé la nuit dernière n’était pas une attaque. Il s’agissait de deux ou trois drones quadrirotor, comme ceux avec lesquels les enfants jouent en Iran », a-t-il ironisé, ajoutant que « tant qu’il n’y aura pas de nouvelle aventure (offensive militaire, NDLR) au nom du régime israélien contre les intérêts de l’Iran, nous ne répliquerons pas ». Vendredi, des médias d’Etat iraniens ont rapporté que des détonations avaient été entendues à l’aube près d’une base militaire dans la région d’Ispahan, après que « plusieurs » petits drones ont été « abattus avec succès » par le « système de défense antiaérienne » du pays.
Des médias aux Etats-Unis, citant des responsables américains, ont affirmé qu’il s’agissait d’une opération sioniste menée en riposte à une attaque iranienne inédite aux drones et aux missiles contre Israël le 13 avril. Selon le Washington Post, citant un responsable sioniste ayant requis l’anonymat, l’attaque visait à montrer à l’Iran que l’entité sioniste avait, elle aussi, la capacité de frapper à l’intérieur de son territoire. Un haut responsable auprès du Congrès américain qui n’a pas souhaité être nommé a confirmé à l’AFP une attaque sioniste en Iran. Interrogée par l’AFP, l’armée sioniste n’a pas commenté ces événements en Iran.
Signe du caractère explosif de la situation, la communauté internationale s’est empressée, dans la foulée de l’attaque vendredi, de lancer des appels au calme. Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a souligné que « l’objectif » de son pays et des autres membres du G7, réunis à Capri, en Italie, était « la désescalade ». Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a fait lui état de contacts avec l’Iran et Israël. « Nous avons dit aux Israéliens que l’Iran ne veut pas d’escalade », a-t-il précisé. Pour l’expert politique iranien Hamid Gholamzadeh, « l’incident d’Ispahan est un acte de sabotage très insignifiant ». « Israël (…) a besoin d’une nouvelle escalade et d’une autre guerre pour détourner l’attention du monde de la bande de Gaza et impliquer les Etats-Unis et d’autres dans une guerre pour le défendre », a-t-il estimé.
Lors de la première attaque directe jamais menée par l’Iran contre le territoire israélien le 13 avril, Israël a affirmé avoir intercepté avec ses alliés, principalement les Etats-Unis, la quasi-totalité des quelque 350 drones et missiles iraniens. L’Iran a dit avoir agi en « légitime défense » après l’attaque qui a détruit son consulat à Damas le 1er avril et coûté la vie à sept de ses militaires dont deux hauts gradés. Téhéran a accusé Israël qui n’a ni confirmé ni démenti.

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