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Génocide en Palestine : Nouveaux raids meurtriers sionistes dans la bande de Gaza  

L’armée sioniste a mené de nouvelles frappes meurtrières jeudi sur la bande de Gaza assiégée et dévastée par plus de six mois de guerre, le chef de l’ONU Antonio Guterres déplorant un « enfer humanitaire » dans le territoire palestinien.
Le même jour, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont renforcé leurs sanctions contre l’Iran, qui a lancé le 13 avril une attaque aux drones et missiles contre les territoires occupés par l’entité sioniste après à une frappe meurtrière contre le consulat iranien à Damas. Les dirigeants sionistes ont menacé de répondre à cette première attaque directe jamais menée par l’Iran contre son ennemi juré. Le chef de la diplomatie iranienne Hossein Amir-Abdollahian a dit que l’Iran ferait « regretter » à l’Etat hébreu toute attaque contre son territoire. Face aux craintes d’un embrasement régional, les déclarations alarmantes se sont amplifiées alors que la guerre génocidaire menée par l’entité sioniste à Gaza, déclenchée par une attaque du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre contre le territoire israélien, ne connaît aucun répit.
Le Moyen-Orient est « au bord du précipice » d’un « conflit régional généralisé », a prévenu M. Guterres devant le Conseil de sécurité. « Nous sommes au bord d’une guerre au Moyen-Orient qui provoquera des ondes de choc dans le reste du monde », a averti le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell.
Outre le lourd bilan humain et les destructions, les quelque 2,4 millions d’habitants sont menacés de famine selon l’ONU qui exhorte à l’entrée de plus d’aide humanitaire dans ce petit territoire. Hier, l’armée sioniste a poursuivi ses frappes contre des « cibles terroristes » dans différents secteurs du territoire palestinien assiégé et menacé de famine. L’armée de l’Etat hébreu a indiqué samedi avoir frappé des « dizaines de cibles terroristes » dont une « base de lancement à Beit Hanoun », dans le nord de la bande de Gaza, « peu après qu’un missile ait été intercepté, dans la zone à la ville (israélienne) de Sderot ». Selon la défense civile à Gaza, une frappe sioniste a tué neuf membres d’une même famille à Rafah, dans le sud du territoire, où sont massés plus d’un million et demi de déplacés palestiniens selon l’ONU. « Nous avons récupéré les restes de 12 personnes », a déclaré Abdeljabbar al-Arja, après avoir fouillé les décombres d’une maison touchée par une frappe à Rafah (sud) où s’entassent 1,5 million de personnes en majorité des déplacés. « Il y avait des femmes et des enfants, on a trouvé des bras et des pieds. Ils ont tous été mis en pièces. C’est horrible », s’est-il exclamé. En soirée, la branche armée du groupe palestinien Jihad Islamique, qui combat au côté du Hamas, a revendiqué des tirs de roquettes en direction de localités du sud des territoires occupés, près de la bande de Gaza. Des sirènes d’alerte ont retenti selon l’armée sioniste.
Dans ce contexte, le chef du Hamas Ismaïl Haniyeh est arrivé vendredi soir en Turquie et doit être reçu par le président Recep Tayyip Erdogan au moment où le Qatar dit vouloir « réévaluer » son rôle de médiateur dans le conflit à Gaza. Le Qatar, qui piétine dans la négociation d’une trêve entre le Hamas et l’entité sioniste, menace de se retirer sous les critiques israéliennes et de certains démocrates américains. Or la Turquie, qui a des relations avec Israël et le Hamas, pourrait en profiter pour tenter de reprendre la médiation.
Le chef de l’ONU, M. Gutteres, a quant à lui, déclaré qu’en « six mois et demi d’opérations militaires israéliennes ont créé un enfer humanitaire ». « Nous avons la responsabilité ensemble (…) d’éloigner la région du précipice », a-t-il déclaré devant le Conseil de sécurité, décrivant deux millions de Palestiniens endurant « la mort, la destruction, le déni d’aide humanitaire vitale ». Il a réitéré son appel à un cessez-le-feu immédiat et à la libération de tous les otages.
Par ailleurs, les pourparlers sur une trêve dans la bande de Gaza associée à une libération d’otages piétinent depuis des mois, les belligérants s’accusant de les bloquer. Le Premier ministre sioniste Benjamin Netanyahu, qui a récusé « les allégations sur une famine à Gaza », dit vouloir poursuivre la guerre jusqu’à la destruction du Hamas qu’il considère comme une organisation terroriste, de même que les Etats-Unis et l’UE. Il est décidé à lancer une offensive terrestre contre Rafah, présentée comme le dernier grand bastion du Hamas. A Tel-Aviv, des proches d’otages ont une nouvelle fois manifesté, bloquant une avenue, pour réclamer leur libération avant la pâque juive qui commence lundi soir. « Un accord pour les otages maintenant! », « Arrêtez la guerre », proclamaient des pancartes brandies par les manifestants.
L’entité sioniste est aussi confronté à d’autres attaques, notamment de la part du Hezbollah libanais et des Houtis yéménites qui empêchent également aux navires de rejoindre les ports de l’entité sioniste, ainsi que celles de la République islamique d’Iran, dont la menace est beaucoup plus sérieuse, d’autant que son attaque a infligé de lourdes pertes, et probablement aussi des pertes humaines, à l’entité sioniste. En attaquant les bases militaires de l’Etat hébreu, l’Iran a dit avoir agir en « légitime défense » après l’attaque qui a détruit son consulat à Damas le 1er avril et coûté la vie à sept de ses militaires dont deux hauts gradés. Téhéran a accusé l’entité sioniste qui n’a ni confirmé ni démenti.

 

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