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Génocide en Palestine : L’entité sioniste sommée de coopérer pour l’aide à la bander de Gaza

L’entité sioniste est soumise depuis quelques jours à des pressions internationales croissantes pour laisser entrer davantage d’aides dans la bande de Gaza assiégée et menacée de famine, après que son armée a admis de « graves erreurs » dans la mort de sept humanitaires tués par un drone.
Alors que la guerre menée par l’entité sioniste contre le peuple palestinien entre dimanche dans son septième mois, 54 Palestiniens ont péri ces dernières 24 heures dans les frappes israéliennes incessantes sur la bande de Gaza, portant à au moins 33.091 le nombre total de morts, la plupart des civils, selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste palestinien. Lancée en octobre, l’offensive de grande envergure sioniste contre le territoire palestinien a provoqué, outre le lourd bilan humain, une catastrophe humanitaire et des destructions colossales. Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a exigé l’arrêt de toute vente d’armes à l’entité sioniste, dans une résolution évoquant les craintes de « génocide » contre les Palestiniens.
Pour la première fois, le président Joe Biden a fait état jeudi de la possibilité de conditionner l’aide cruciale américaine à l’allié sioniste à des mesures « tangibles » face à la catastrophe humanitaire à Gaza. Selon le Croissant-Rouge palestinien, « 31 enfants sont morts de faim et de déshydratation » dans la bande de Gaza, où la majorité des 2,4 millions d’habitants sont menacés de famines d’après l’ONU. Vendredi, le cabinet de sécurité sioniste a approuvé des « mesures immédiates pour augmenter l’aide humanitaire à la population civile » dans le territoire palestinien assiégé par l’Etat hébreu depuis le 9 octobre. Il va autoriser l’acheminement « temporaire » de l’aide par le port sioniste d’Ashdod, à environ 40 km au nord de Gaza, et par le point de passage d’Erez, entre le nord de Gaza et Israël. Il va aussi permettre « l’augmentation de l’aide par Kerem Shalom », entre le sud de Gaza et l’entité sioniste.

« Des aides éparpillées », dit Gutteres

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a néanmoins jugé les mesures annoncées par l’entité sionistes « éparpillées » et insuffisantes, avant une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur la situation des travailleurs humanitaires et le risque de famine à Gaza. Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a déclaré que Washington attendait des « résultats » rapides sur le terrain, après avoir affirmé que « 100% de la population a besoin d’aide » à Gaza. « Si nous perdons ce respect pour la vie humaine, on prend le risque de ne pas pouvoir nous démarquer de ceux que nous combattons », a-t-il également dit.
Contrôlées strictement par l’entité sioniste, les aides venant principalement d’Egypte entrent au compte-gouttes via le passage de Kerem Shalom. Plusieurs pays effectuent des parachutages quotidiens de vivres sur le territoire palestinien. Mais cela est loin de suffire face aux besoins immenses de la population. De plus, plusieurs ONG qui aidaient à distribuer les aides ont suspendu leurs opérations notamment après la mort lundi soir de sept humanitaires de World Center Kitchen (WCK) -un Palestinien et six étrangers-, tués par une frappe de drone de l’armée israélienne dans le centre de la bande de Gaza.
L’armée sioniste a admis avoir commis une série d' »erreurs graves », notamment d’appréciation, soulignant qu’elle avait voulu viser un « homme armé du Hamas » tirant depuis le toit d’un des camions d’aide. Or les tirs qui ont tué les humanitaires venaient de deux directions différentes de drones ou d’avions sionistes, ce qui atteste de la préméditation. Elle a aussi évoqué « violations des procédures opérationnelles normales » et reconnu que WCK avait bien communiqué son plan de route mais que les militaires chargés des frappes ne l’avaient pas en mains. Deux officiers vont être limogés.
L’ONG WCK, basée aux Etats-Unis, a arrêté d’opérer à Gaza de même qu’Open Arms, l’organisation espagnole qui avait affrété avec WCK le premier bateau d’aide humanitaire arrivé à Gaza en mars en provenance de Chypre. WCK a réclamé une commission d’enquête « indépendante », et la Pologne, dont un ressortissant fait partie des victimes, a réclamé à l’entité sioniste « une enquête criminelle » pour « meurtre ».
A Rafah, une ville de 200 000 habitants,  quasi-quotidiennement cible de frappes aériennes sionistes, s’entassent près de 1,5 million de Palestiniens la plupart déplacés, qui craignent une offensive terrestre voulue par Netanyahu. Dans un communiqué évoquant les six mois de guerre dimanche, le chef de l’ONU a souligné que « rien ne peut justifier l’horreur déclenchée par le Hamas le 7 octobre ». Mais « rien ne peut justifier la punition collective du peuple palestinien ». Sur le front nord de l’entité sioniste, le chef du Hezbollah libanais Hassan Nasrallah a affirmé que son mouvement, qui échange des tirs avec l’armée sioniste depuis près de six mois à la frontière israélo-libanaise, n’avait pas encore utilisé ses « principales » armes dans la bataille. Il a aussi jugé « inéluctable » la riposte de l’Iran à la frappe attribuée à l’entité sioniste contre le consulat iranien à Damas, qui a fait 16 morts lundi.

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