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Génocide en Palestine : L’armée sioniste se retire de l’hôpital al-Chifa en ruines et plein de cadavres

Les soldats sionistes se sont retirés hier du complexe hospitalier d’al-Chifa à Gaza après deux semaines d’opérations, laissant derrière eux d’immenses destructions et des cadavres dans ce plus grand hôpital du territoire palestinien assiégé et meurtri par près de six mois de guerre.
Alors que la guerre génocidaire menée depuis octobre contre le peuple palestiniens et que les affrontements font rage, le ministère de la Santé du Hamas a annoncé la mort d’au moins 60 personnes en majorité des civils dans les bombardements nocturnes sur la petite bande de terre palestinienne menacée de famine. Dans les territoires occupés par l’entité sioniste, la police des forces d’occupation a annoncé hier avoir arrêté dans le sud où elle vit la soeur du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh, « soupçonnée d’avoir des contacts avec des agents du Hamas ».
Bâtiments détruits, calcinés ou aplatis, rues jonchées de décombres et de grosses monticules de sable. Des images de l’AFP montrent un paysage de dévastation dans le complexe hospitalier d’al-Chifa à Gaza (nord) pris d’assaut le 18 mars pas l’armée après avoir accusé des chefs du Hamas de s’y être cachés.
Hier, l’armée sioniste a donc annoncé son retrait après avoir « achevé » ses opérations au cours desquelles elle a tué plus de 200 « terroristes ». En vérité, il s’agit de civils, tués dans des bombardements ou assassinés de sang froid par les soldats sioniste.  Des témoins sur place ont vu des chars et des véhicules s’en retirer, sous le couvert des tirs d’artillerie et des frappes aériennes.
« Des dizaines de corps de martyrs, certains en état de décomposition, ont été retrouvés dans l’enceinte et aux abords de l’hôpital d’al-Chifa », a affirmé le ministère de la Santé du Hamas qui a pris le pouvoir dans la bande de Gaza en 2007. Un médecin a déclaré à l’AFP que plus de 20 cadavres avaient été retrouvés. D’après lui, certains des corps se sont fait rouler dessus par les véhicules militaires pendant leur retrait. Dimanche, le directeur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, a indiqué que 21 patients étaient morts depuis le début de l’opération sioniste à al-Chifa, où des centaines de déplacés avaient trouvé refuge. Selon lui, il reste dans cet hôpital 107 patients, dont 4 enfants et 28 malades dans un état critique, et depuis samedi, « il ne reste plus qu’une bouteille d’eau pour 15 personnes ».
L’armée sioniste avait déjà mené une opération similaire à al-Chifa en novembre, accusant le Hamas, qui dément, de se servir de cet hôpital comme d’un centre de commandement. Les troupes sionistes mènent également des opérations dans les secteurs des hôpitaux de Nasser et al-Amal à Khan Younès dans le sud. Dimanche, le chef de l’OMS a affirmé qu’un « campement dans l’enceinte de l’hôpital al-Aqsa a été touché par une frappe aérienne israélienne », faisant quatre morts. L’armée sioniste a affirmé avoir ciblé « un centre de commandement opérationnel terroriste » dans la cour de cet hôpital de Deir al-Balah (centre). Cette accusations est absude car le Hamas ne peut mettre en danger le peuple qu’il défend en implantant ses bases dans des établissements publics.
Depuis le 7 octobre, l’armée sioniste a lancé une campagne de bombardements aériens intenses sur Gaza, suivie 20 jours plus tard d’une offensive terrestre qui a permis à ses soldats de progresser du nord au sud de la petite bande de terre, jusqu’aux portes de Rafah. Les opérations sionistes ont coûté la vie à 32.782 personnes, la plupart des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas et provoqué une catastrophe humanitaire et des destructions colossales.

La soeur de Haniyeh arrêtée en Israël

L’armée sioniste a annoncé hier, lundi, que 600 de ses soldats avaient été tués depuis le 7 octobre, dont 256 dans l’offensive terrestre dans la bande de Gaza. Ces chiffres sont de loin inférieurs a la réalité, les experts indépendants parlant de plus de 1.000 morts et d’autres, de plus de 5.000 morts.
Fait étonnant, la police sioniste a annoncé avoir arrêté Sabah Abdel Salam Haniyeh, la soeur du chef du Hamas, âgée de 57 ans et qui a la nationalité israélienne, dans sa maison à Tel-Sheva dans le sud des territoires occupés. Elle est aussi « soupçonnée d’incitation à commettre des actes de terrorisme en Israël ». Son frère, Ismaïl Haniyeh, est basé au Qatar.
C’est au Qatar et en Egypte où ont eu lieu ces derniers mois des discussions indirectes entre l’entité sioniste et le Hamas via les médiateurs internationaux -Egypte, Qatar, Etats-Unis – en vue de conclure un accord de trêve associée à une libération d’otages. Mais cet accord est loin, les deux protagonistes s’accusant mutuellement d’intransigeance. Et ce malgré les appels des organisations internationales, alertant sur un risque de famine pour la majorité des 2,4 millions d’habitants de la bande de Gaza, soumise par l’entité sioniste à un siège depuis le 9 octobre et à un blocus total depuis 2007.

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