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Génocide en Palestine : Raids et tirs sionistes sur des civils

Des dizaines de Palestiniens ont été tués dans les frappes sionistes incessantes sur la bande de Gaza dévastée par la guerre, où une distribution de nourriture à des habitants affamés a encore une fois tourné au drame samedi faisant cinq morts.
Face au risque de famine dans le territoire palestinien assiégé où la guerre menée par l’entité sioniste contre un peuple désarmé ne connaît aucun répit, une flottille a quitté Chypre en direction de Gaza pour y acheminer 400 tonnes d’aide humanitaire. Une aide qui reste très insuffisante devant les besoins immenses. Près de six mois après le début de la guerre déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste Hamas contre Israël, l’armée sioniste a mené de nouveaux raids sur la bande de Gaza, faisant au moins 82 morts ces dernières 24 heures, selon le ministère de la Santé du Hamas. Signe d’une situation désespérée, une distribution de nourriture dans la ville de Gaza (nord) où l’aide arrive très difficilement, a provoqué un chaos durant lequel cinq Palestiniens ont été tués par des tirs sionistes et une bousculade, selon un membre du Croissant rouge palestinien.
Avant l’aube, des milliers de personnes attendaient à un rond-point l’arrivée d’une quinzaine de camions d’aide. Des images de l’AFP montrent des camions klaxonnant et avançant pendant que des tirs sionistes retentissent. S’ensuivent plusieurs secondes de chaos avec des ambulances sirènes hurlantes tentant de se frayer un chemin. Selon les témoignages recueillis par l’AFP, il y eut des tirs « nourris » de chars sionistes positionnés à quelques centaines de mètres, sans préciser dans quelle direction ils tiraient. Comme d’habitude, lorsqu’elle commet un massacre,  l’armée sioniste a dit ne pas avoir d’informations au sujet de cet incident.

« Pas assez d’eau »

« Nous n’avons pas assez de nourriture et d’eau », a déclaré à l’AFP Amany, 44 ans, une Palestinienne mère de sept enfants dans le camp de Chati à Gaza-Ville. Plusieurs distributions d’aides dans cette ville ont tourné au drame depuis février avec plus d’une centaine de morts au total. En début de semaine, 18 Palestiniens ont péri, dont douze noyés en mer, en tentant de récupérer de la nourriture parachutée par des avions arabes et occidentaux. Strictement contrôlée par l’armée sioniste qui assiège la bande de Gaza depuis le 9 octobre, l’aide par voie terrestre venant principalement d’Egypte via Rafah, entre au compte-gouttes dans le territoire palestinien. En effet,  l’entité sioniste utilise la famine comme arme de guerre contre les civils qu’elle considère comme des ennemis au même titre que les combattants palestiniens.
Un corridor maritime a été ouvert mi-mars entre Chypre et Gaza avec l’arrivée d’un premier bateau d’aide. Les agences onusiennes alertent depuis des semaines que la majorité des 2,4 millions d’habitants sont menacés de famine, notamment dans le nord de la bande de Gaza. Elles affirment que les parachutages d’aides et la voie maritime ne sont pas suffisants et que seule l’ouverture des accès terrestres peut contribuer à soulager la population. L’entité sioniste accuse, elle, des agences de l’ONU d’être incapables de gérer et de distribuer les aides. Or elle les bloque et accuse de complicité avec les combattants palestiniens.

Des combats près d’hôpitaux

Depuis octobre 2023, au total, plus de 32.705 Palestiniens ont été tués dans l’offensive de grande envergure israélienne, selon le ministère de la Santé du Hamas. La majorité de ces martyrs sont des femmes et des enfants. En attendant un nouveau cycle de négociations indirectes entre l’entité sioniste et le Hamas via les médiateurs internationaux en vue d’une trêve, l’armée sioniste poursuit ses opérations à Gaza malgré le vote d’une résolution du conseil de sécurité de l’ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat. Samedi, elle a dit avoir frappé des dizaines de cibles dans le centre de Gaza. Selon le bureau de presse du Hamas, certaines frappes ont visé des habitations.
L’armée sioniste, qui accuse les combattants du Hamas de se cacher dans les hôpitaux, a annoncé poursuivre, pour le 13e jour consécutif, ses « opérations » dans et autour du plus grand complexe hospitalier al-Chifa à Gaza-Ville. Le but de ces accusations fantaisistes est de détruire les hôpitaux pour engendrer la mort d’un maximum de personnes. Lors d’un raid sur un bâtiment du complexe, plusieurs combattants palestiniens ont été tués, dont un chef du Hamas, selon elle. Il est absurde que des combattants qui défendent leur peuple se cachent dans des établissements civils de leur peuple.
D’après le Hamas, les troupes sionistes sont également présentes dans les secteurs des hôpitaux de Nasser et d’Al-Amal à Khan Younès (sud). Plus au sud, à Rafah, s’entassent 1,5 million de Palestiniens en majorité des déplacés, qui craignent une offensive terrestre voulue par le Premier ministre Benjamin Netanyahu. L’Organisation mondiale de la santé estime que quelque 9.000 patients de la bande de Gaza doivent être évacués d’urgence pour être soignés, le territoire palestinien ne comptant plus que 10 hôpitaux qui fonctionnent à minima. A l’étranger, des centaines de milliers de personnes ont défilé à Londres et à Paris pour appeler à un cessez-le-feu.

 

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