Le groupe franco-italien Stellantis (Peugeot, Citroën, Fiat, Jeep…) vient d’obtenir le droit de fabriquer, exporter et vendre des voitures du constructeur chinois Leapmotor en Europe. Ce qui signifie que la jeune marque pourrait fortement se développer, et même avoir droit au bonus écologique.
Ces dernières années, de nombreux constructeurs chinois ont tenté leur chance en Europe. Pour certains, cela fonctionne même très bien, comme MG qui cartonne avec sa compacte électrique. Mais ce n’est pas tout, car de plus en plus de marques européennes croient en ces nouveaux venus. C’est par exemple le cas d’Audi qui va collaborer avec IM Motors ou encore Volkswagen qui s’associe à Xpeng pour concevoir deux nouvelles voitures. Mais ce n’est pas tout puisque le groupe franco-italien Stellantis est également entré au capital de Leapmotor. Si vous ne connaissez pas encore cette marque fondée en 2015, elle est notamment à l’origine de la petite citadine T03, que nous avons testée un peu plus tôt. Elle a également dévoilé les prix de son SUV électrique, le C10, qui devrait bientôt arriver en Europe pour concurrencer le Tesla Model Y. De beaux projets pour l’entreprise, qui peut désormais compter sur l’expertise et les fonds de Stellantis. L’entreprise a en effet investi pas moins de 1,5 milliard d’euros chez le fabricant chinois. Et l’alliance commence à prendre forme, puisqu’elle vient de franchir une nouvelle étape très importante. Reuters nous informe que la société issue de la fusion entre PSA et FCA, fondée en 2021, vient d’obtenir le droit de construire, exporter et vendre Voitures Leapmotor en dehors de la Chine. Une avancée majeure pour cette nouvelle collaboration, qui devrait lui permettre de se développer plus rapidement sur le Vieux Continent. Reuters précise également que c’est une première pour un constructeur automobile européen historique d’être autorisé à produire et vendre des voitures chinoises à l’étranger. Et pour cause, cette nouvelle étape signifie que les voitures de la marque seront sans aucun doute éligibles au bonus écologique en France. Ce qui n’est pas le cas actuellement, puisque le gouvernement l’a retiré pour toutes les voitures produites dans l’Empire du Milieu. Et ce, alors que Bruxelles veut mettre des bâtons dans les roues des constructeurs chinois, accusé de concurrence déloyale en raison de leurs prix bas. Le patron de Stellantis, Carlos Tavares a réagi à la bonne nouvelle en lançant une petite attaque contre l’Union européenne à ce sujet. Il affirme que si ce dernier veut tout faire pour empêcher la vente de voitures électriques produites en Chine, le groupe les rassemblera ailleursen Europe et en Amérique du Nord. L’entreprise dispose notamment d’un site à Mirafiori, chargé d’assembler les nouvelles Fiat 500e ainsi que les modèles Maserati. Mais en même temps la demande est insuffisante, les salariés sont actuellement au chômage partiel. On estime donc que le groupe européen pourrait fabriquer 150.000 voitures Leapmotor afin de redémarrer l’usine et de la faire fonctionner à un rythme satisfaisant. Cela lui permettra également de tenir sa promesse envers le gouvernement italien. Pour mémoire, l’entreprise s’était engagée à produire au moins un million de véhicules dans le pays d’ici la fin de la décennie. Il est possible que la production de Leapmotors pour le marché européen commence dès 2026, mais cela n’a pas encore été officiellement confirmé. Il pourrait s’agir du T03 déjà commercialisé ici, qui concurrence frontalement la Dacia Spring ainsi que la nouvelle Citroën ë-C3, sans oublier la Renault 5 E-Tech. On peut également citer le nouveau Leapmotor T10, conçu pour le marché international. Il n’est également pas exclu que d’autres modèles voient le jour un peu plus tard, grâce à l’investissement massif de Stellantis qui pourrait aider son partenaire à évoluer dans les années à venir.
