Le commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), Philippe Lazzarini, a déclaré vendredi que la situation dans la bande de Gaza défiait toute description et n’a été observée « dans aucune crise antérieure ». « Nous sommes confrontés à une tragédie qui n’est pas liée à la nourriture », a déclaré M. Lazzarini dans un communiqué de presse, notant que les habitants de la bande de Gaza souffraient d’opérations délibérées de privation de nourriture qui auraient pu être évitées. Il a prévenu que la bande de Gaza, qui compte environ 2.35 millions d’habitants, était sur le point de connaître une famine et que « des enfants y meurent de faim et de soif », soulignant la nécessité d’ouvrir des points de passage terrestres pour que les camions d’aide puissent entrer dans la bande de Gaza. « Les largages aériens ne peuvent pas remplacer l’aide terrestre », a-t-il ajouté. Selon l’autorité sanitaire de Gaza, au moins 20 personnes, pour la plupart des enfants, sont mortes des suites de la malnutrition et de la sécheresse causées par la guerre. Par ailleurs, M. Lazzarini a dit que l’office « n’a pas encore reçu de preuves confirmant les allégations de l’entité sioniste selon lesquelles des employés de l’UNRWA auraient participé à l’attaque du 7 octobre », soulignant qu’il serait injuste de démanteler l’UNRWA avant d’avoir trouvé une solution politique permanente. En janvier, l’office a été ébranlé par les accusations de l’Etat hébreu selon lesquelles 12 employés de l’UNRWA auraient participé à l’attaque du 7 octobre dans le sud d’Israël, perpétrée par le Hamas. Cela a conduit plusieurs pays à interrompre leurs contributions d’environ 440 millions de dollars américains, ce qui représente près de la moitié du financement annuel de l’UNRWA. M. Lazzarini a déclaré à la fin du mois dernier que l’UNRWA était confronté aux appels répétés de l’entité sioniste favorables à son démantèlement et au gel de son financement par les donateurs.
