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Génocide en Palestine : Poursuite des discussions sur une trêve dans la bande de Gaza

Les discussions se sont poursuivies hier au Caire entre les médiateurs internationaux et le Hamas pour tenter de parvenir à une trêve dans la bande de Gaza entre l’entité sioniste et le Hamas, que Joe Biden a exhorté à accepter un cessez-le-feu.
Les médiateurs espèrent négocier avant le début du ramadhan un accord de trêve dans le territoire assiégé et dévasté par cinq mois de guerre, où les bombardements sionistes qui se poursuivent sans répit ont fait 86 morts en 24 heures, selon le ministère de la Santé du Hamas. La guerre a plongé la bande de Gaza dans une crise humanitaire de grande ampleur et 2,2 millions de personnes, selon l’ONU, soit l’immense majorité de la population, sont menacées de famine, l’aide internationale soumise au contrôle de l’entité sioniste n’arrivant qu’au compte-gouttes depuis l’Egypte alors que les besoins sont immenses. Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies a prévenu mardi que la faim atteignait des « niveaux catastrophiques » dans le nord du territoire palestinien, rendu difficilement accessible par les destructions, les combats et les pillages.
Face à cette catastrophe humanitaire, les Etats-Unis, principal allié de l’entité sioniste, réclament avec de plus en plus d’insistance une trêve avant le ramadhan, le mois sacré du jeûne musulman, qui commence autour du 10 mars.  « C’est dans les mains du Hamas », a déclaré le président américain mardi, jugeant que les sionistes étaient « coopératifs ». Les Etats-Unis ont aussi haussé le ton ces derniers jours vis-à-vis de l’Etat hébreu. Joe Biden a réclamé mardi à l’entité sioniste qu’elle laisse entrer « plus d’aide » dans la bande de Gaza et estimé qu’il n’avait « pas d’excuses » pour restreindre le passage des convois. La voie des négociations « ne sera pas ouverte indéfiniment », a de son côté mis en garde un responsable du Hamas basé à Beyrouth.
L’Egypte, les Etats-Unis et le Qatar tentent d’arracher un compromis aux deux camps afin d’obtenir un accord portant sur une trêve de six semaines associée à la libération d’otages retenus à Gaza en échange de prisonniers palestiniens, ainsi que l’entrée d’une quantité accrue d’aide humanitaire à Gaza. Des discussions « difficiles » qui ont commencé dimanche au Caire se sont poursuivies hier, mercredi, entre des représentants des trois pays médiateurs et du Hamas, mais sans représentant sioniste, a annoncé la chaîne Al Qahera News, proche du renseignement égyptien, citant un haut responsable. La délicate question des otages retenus à Gaza est au centre des négociations mais le Hamas réclame, avant tout accord, un cessez-le-feu définitif, un retrait des troupes sionistes de Gaza, la reconstruction du territoire et le retour dans leur foyer des centaines de milliers de civils déplacés par la guerre.
L’entité sioniste rejette ces conditions et assure que l’offensive se poursuivra jusqu’à l’élimination du Hamas. Selon des médias, l’entité sioniste demande au Hamas de lui fournir une liste précise des otages et n’a pas envoyé de représentant au Caire car cette liste ne lui a pas été remise. Un responsable politique du Hamas, Bassem Naim, a affirmé que le mouvement n’avait reçu aucune demande concernant la situation des otages et ignorait « qui est vivant ou mort » parmi eux.
Hier, selon des témoins, des combats faisaient rage dans plusieurs secteurs de Khan Younès, dans le sud, et de la ville de Gaza, dans le nord. Plus de 40 frappes sionistes, selon le service de presse du gouvernement du Hamas, ont visé notamment les secteurs de Khan Younès, de Deir el-Balah, dans le centre, et de Gaza-ville. Pour parvenir à la « victoire totale » sur le Hamas, l’entité sioniste a annoncé préparer une offensive terrestre sur Rafah, une ville située à l’extrême sud de la bande de Gaza, contre la frontière fermée avec l’Egypte, où sont massés, selon l’ONU, près d’un million et demi de Palestiniens. Pour tenter de soulager la population, huit avions de transport jordaniens, américains, français et égyptien ont procédé mardi à des parachutages d’aide sur le nord de Gaza. Mais « Les parachutages sont une solution de dernier recours et ne permettront pas d’éviter la famine », a souligné Carl Skau, le directeur exécutif-adjoint du PAM. « Nous avons besoin de points d’entrée dans le nord de Gaza afin de livrer suffisamment de nourriture pour un demi-million de personnes qui en ont désespérément besoin », a-t-il ajouté. Le PAM a annoncé mardi qu’un de ses convois transportant 200 tonnes de nourriture, son premier à destination du nord de Gaza depuis 15 jours, avait été pillé par « une foule désespérée » après avoir été bloqué par l’armée sioniste. L’ONU a également exhorté le monde à « inonder » Gaza d’aide. « Les enfants qui commencent à mourir de faim (…) cela devrait être une alarme pas comme les autres », a déclaré mardi Jens Laerke, le porte-parole du Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha).

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