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Génocide en Palestine : L’espoir d’un cessez-le-feu à Gaza la semaine prochaine relancé par Washington

L’espoir d’un cessez-le-feu entre l’entité sioniste et le Hamas a été de nouveau relancé hier, mardi, le président américain Joe Biden ayant évoqué la veille une possible trêve d’ici la semaine prochaine au moment où la crise humanitaire menace de se transformer en famine dans la bande de Gaza.

L’Egypte, le Qatar, les Etats-Unis, la France et d’autres pays tentent de négocier depuis plusieurs semaines un nouveau cessez-le-feu entre I l’entité sioniste et le Hamas.

D’après une source au sein du mouvement islamiste palestinien, les discussions portent sur une trêve de six semaines associée à une libération d’otages détenus par le Hamas et à celle de prisonniers palestiniens détenus par Israël, ainsi que l’entrée à Gaza d’une importante quantité d’aide humanitaire. « J’ai espoir que d’ici lundi prochain, nous ayons un cessez-le-feu », a déclaré le président américain lundi soir à New York. « Mon conseiller à la sécurité nationale me dit que nous sommes proches, ce n’est pas encore fait », a-t-il nuancé. Un responsable sioniste a déclaré au site d’information Ynet que « la tendance est positive » sous couvert d’anonymat.

Tamim ben Hamad Al-Thani, l’émir du Qatar, pays au centre des efforts de négociations et qui héberge le Hamas, entame mardi à Paris une visite d’Etat de deux jours, a annoncé la présidence française. Mais Benjamin Netanyahu a réaffirmé dimanche que l’entité sioniste lancerait prochainement une opération terrestre contre Rafah, permettant selon lui une « victoire totale » sur le Hamas en « quelques semaines ». Une trêve ne ferait que « retarder » cette offensive, a-t-il souligné. L’armée a présenté lundi au cabinet de guerre « un plan pour l’évacuation des populations des zones de combat dans la bande de Gaza, ainsi que le plan d’opérations à venir », selon le bureau du Premier ministre, sans donner de détail sur où les civils pourraient se réfugier.

 

« Sonner le glas » de laide

 

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a averti lundi qu’une offensive sur la ville surpeuplée de Rafah, d’où l’entité sioniste veut faire sortir les civils pour vaincre définitivement le Hamas, « sonnerait le glas » des programmes d’aide. Adossée contre la frontière fermée avec l’Egypte, dans le sud de Gaza, Rafah est l’unique point d’entrée de l’aide humanitaire pour la bande de Gaza qui abrite 1,4 million de Palestiniens et où des combats font rage depuis près de cinq mois entre l’armée sioniste et le Hamas. L’offensive de l’entité sioniste a fait 29.782 morts à Gaza, en grande majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas. Le Premier ministre sioniste est confronté à une pression croissante de l’opinion publique sur le sort des otages toujours détenus dans la bande de Gaza et les manifestations contre son gouvernement ont repris. La population de l’entité sioniste doit voter mardi pour des élections municipales, prévues initialement fin octobre mais reportées à deux reprises en raison de la guerre.

Les gouvernements étrangers et les humanitaires ont multiplié les avertissements contre une offensive sur Rafah qui entraînerait de nombreuses victimes et aggraverait encore la catastrophe humanitaire. Des Palestiniens de Gaza ont raconté être forcés de manger des feuilles, du fourrage pour le bétail, voire d’abattre des animaux de trait pour se nourrir alors que les rares convois d’aide atteignant le nord sont pillés par la population. « Nous mourrons de faim », a lancé à l’AFP Abdallah Al-Aqra, 40 ans, réfugié à Gaza-ville. Il a affirmé que l’armée avait tiré dimanche « sur les gens affamés qui tentaient d’avoir de la farine » apportée par un camion d’aide. Deux ONG, Amnesty International et Human Rights Watch (HRW), ont accusé lundi l’entité sioniste de continuer à limiter l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza malgré la demande en janvier de la Cour internationale de justice (CIJ).

Le gouvernement de l’Autorité palestinienne a remis lundi sa démission au président Mahmoud Abbas, alors que les appels s’intensifient en faveur d’une réforme du leadership politique palestinien dans le cadre de « l’après-guerre » dans la bande de  Gaza. Depuis 2007, le leadership palestinien est divisé entre l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, qui exerce un pouvoir limité en Cisjordanie, territoire occupé depuis 1967 par Israël, tandis que le Hamas contrôle la bande de Gaza.

 

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