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Génocide en Palestine : Menace de famine dans la bande de Gaza

Une famine peut encore être évitée dans l’enclave palestinienne de Gaza si l’entité sioniste permet aux agences humanitaires d’y faire entrer plus d’aide, a plaidé dimanche le chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini.

Selon l’ONU, 2,2 millions de personnes, soit l’immense majorité de la population, sont menacées de famine dans la bande de Gaza. Et ces graves pénuries pourraient entraîner une « explosion » de la mortalité infantile dans le nord de l’enclave, où un enfant de moins de deux ans sur six est victime de malnutrition aiguë. « C’est une catastrophe provoquée par l’homme (…) Le monde s’était engagé à ne plus jamais permettre de famine », a écrit M. Lazzarini sur X (ex-Twitter). « La famine peut encore être évitée par une volonté politique authentique d’accorder l’accès et la protection à une aide significative », a-t-il ajouté. Ces derniers jours la population palestinienne a été forcée de manger des feuilles, du fourrage pour le bétail, voire d’abattre des animaux de trait pour se nourrir.

Avant l’agression sioniste barbare en cours, environ 500 camions par jour entraient avec des denrées diverses dans la bande de Gaza. Mais depuis le 7 octobre, ce nombre dépasse rarement les 200, malgré les énormes besoins encore plus pressants, l’économie et la production agricole ayant été ravagées par l’agression sioniste, selon l’ONU.

La situation est particulièrement alarmante dans le nord, en proie « au chaos et à la violence », selon le Programme alimentaire mondial (PAM), qui y a suspendu mardi la distribution de son aide, notamment en raison des tirs sionistes.

Quoique décriée par l’opinion internationale qui organise chaque jour des manifestations immenses dans de nombreux pays de la planète, l’entité sioniste refuse d’arrêter ses bombardements contre le peuple palestinien soumis à une opération génocidaire qui va se poursuivre « tout au long » de l’année 2024, selon les responsables sionistes. L’offensive sioniste a rasé des quartiers entiers de Gaza soit plus de 300 000 logements, et déplacé 1,9 million de personnes – 85% de la population d’après l’ONU – qui manquent d’eau, de nourriture, de médicaments et de soins, avec des hôpitaux pour la plupart hors-service.

La bande de Gaza est « tout simplement devenue inhabitable », et ses habitants « font face à des menaces quotidiennes sous les yeux du monde », a déploré le mois passé le coordinateur des affaires humanitaires de l’ONU, Martin Griffiths.

Selon l’Unicef, les combats, la malnutrition et la situation sanitaire ont créé « un cycle de la mort qui menace plus de 1,1 million d’enfants » dans ce petit territoire surpeuplé et paupérisé, déjà soumis par l’entité sioniste à un blocus aérien, maritime et terrestre depuis l’arrivée au pouvoir du Hamas, en 2007. Le petit territoire palestinien surpeuplé dont 85% des 2,3 millions d’habitants ont dû quitter leur logement pour fuir les combats et les bombardements, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), est en train de subir l’une des plus grands génocides de l’histoire humaine ponctué par de graves atteintes aux droits de l’homme et à des crimes de guerre inédits dans l’histoire. Prétendant détruire, l’entité sioniste est en train de mener une opération génocidaire qui comprend des bombardements à coups de missiles d’une tonne sur des maisons, des infrastructures hospitalières, des écoles, des mosquées, ainsi que des ciblages d’enfants, de journalistes, des coupures d’eau, d’électricité, de gaz, et de l’interner dans le but d’affamer ou de chasser les habitants résilients qui refusent de partir.

Depuis le début de la guerre déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre, la bande de Gaza, assiégée par Israël, subit une catastrophe humanitaire majeure et 2,2 millions de personnes, soit l’immense majorité de la population, sont menacées d’une « famine de masse », selon l’ONU.

Dimanche, des centaines de personnes, poussées par la faim, ont fui le nord de Gaza, où 300.000 habitants risquent la famine selon l’ONU. L’aide internationale, qui entre au compte-gouttes depuis l’Egypte par Rafah, est soumise au feu vert de l’entité sioniste et son acheminement vers le nord est presque impossible en raison des destructions et des combats.

Des Palestiniens de Gaza ont confié ces derniers jours être forcés de manger des feuilles, du fourrage pour le bétail, voire d’abattre des animaux de trait pour se nourrir. « Dans les dix prochains jours, beaucoup de gens vont mourir. Ils mourront de faim, pas des bombardements », a déclaré un habitant, Marwan Awadieh. « Tuer notre peuple en l’affamant est un crime de génocide qui menace tout le processus de négociations », a affirmé un responsable du Hamas dans le nord de Gaza. Une famine peut encore être « évitée » à Gaza si Israël permet aux agences humanitaires d’y faire entrer « une aide significative », a affirmé dimanche le commissaire général de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini.

Début janvier, l’UNICEF avait affirmé que des milliers d’enfants à Ghaza ont déjà été tués à cause des agressions sionistes, tandis que les conditions de vie de 1,1 million d’autres se détériorent rapidement avec la propagation des cas de diarrhée et de malnutrition, augmentant le risque de décès d’enfants supplémentaires. Catherine Russell, directrice générale de l’UNICEF, a déclaré : « Les enfants de la bande de Gaza sont coincés dans un cauchemar qui s’aggrave de jour en jour ». Elle a ajouté que des enfants et leurs familles dans la bande sont tués et blessés, et que leurs vies sont exposées à des risques croissants en raison de maladies évitables et du manque de nourriture et d’eau ». Elle a souligné la nécessité de protéger tous les enfants et les civils de la violence et de leur fournir des services et des fournitures de base.

Les cas de diarrhée chez les enfants de moins de cinq ans sont passés de 48.000 à 71.000 en une semaine à partir du 17 décembre, soit l’équivalent de 3.200 nouveaux cas de diarrhée par jour. L’UNICEF a déclaré que cette augmentation significative en si peu de temps est « un indicateur fort de la détérioration rapide de la santé des enfants dans la bande de Gaza ». L’UNICEF est particulièrement préoccupé par la situation de plus de 155.000 femmes enceintes et mères allaitantes et de plus de 135.000 enfants de moins de deux ans, compte tenu de leurs besoins nutritionnels particuliers et de leur vulnérabilité.

L’offensive sioniste a fait 29.692 morts à Gaza, en grande majorité des civils, depuis le 7 octobre, selon le ministère de la Santé du Hamas. De nombreuses voix, y compris les Etats-Unis, principal allié de l’entité sioniste, et l’ONU, s’inquiètent du sort de la population à Rafah en cas d’offensive terrestre. « Il y a de la place » pour que les civils « aillent au nord de Rafah, dans les zones où nous avons terminé le combat », a affirmé M. Netanyahu sur CBS.

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