Économie

Le pétrole : Le baril de Brent termine la semaine en hausse à 82,19 dollars

Les cours du pétrole ont enchaîné vendredi dernier une cinquième séance de hausse consécutive, toujours aidés par une dégradation sur plusieurs fronts géopolitiques ainsi que par de fortes tensions sur les produits raffinés, en particulier le gazole. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril a arraché 0,68%, à 82,19 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI), avec échéance en mars a pris 0,81%, à 76,84 dollars. Pour Sophie Lund-Yates, d’Hargreaves Lansdown, la progression de plus de 6% des deux variétés de référence de l’or noir sur la semaine tient avant tout à des « tensions géopolitiques accrues ». Le Premier ministre de l’entité sioniste a ordonné vendredi à son armée de préparer un « plan d’évacuation » des civils de Rafah, avant une possible offensive contre cette ville du sud de la bande de Ghaza. Les foyers d’agitation grandissent, par ailleurs, dans plusieurs pays producteurs majeurs de brut. Les opérateurs s’inquiètent notamment d’une possible réaction de l’Iran après l’assassinat, mercredi, en plein Bagdad, d’un haut responsable du Hezbollah, Baqir al-Saadi. En Amérique latine, le Venezuela a posté vendredi des blindés légers et des navires de guerre dans la zone frontalière avec le Guyana, nouvel épisode du contentieux autour de la région guyanaise de l’Essequibo. Un éventuel rattachement de cette zone au Venezuela, réclamé par le président Nicolas Maduro, lui donnerait accès à d’énormes réserves de pétrole. La situation se détériore également en Russie, où des drones ukrainiens ont frappé, vendredi, deux raffineries dans le sud du pays, déclenchant un important incendie sur l’un des deux sites, selon l’agence Reuters. La série d’attaques ukrainiennes sur des installations russes a sensiblement réduit, ces derniers jours, la capacité de raffinage de la Russie, grand pourvoyeur de produits pétroliers à l’export. Ce ralentissement s’ajoute au faible rythme de production des raffineries américaines, dont le taux d’utilisation est tombé à 82,4% la semaine dernière, au plus bas depuis 13 mois. C’est le résultat des conséquences d’un front froid qui a perturbé l’appareil de production américain, début janvier, mais aussi de la saison de maintenance des raffineries, qui intervient traditionnellement en février. Le tableau a encore été assombri par la mise hors service de la raffinerie du groupe BP à Whiting (Indiana), à la suite d’une coupure de courant massive, le 1er février. L’opérateur ne prévoit pas de remise en service avant trois semaines. « L’offre est contrainte sur le gazole », souligne Phil Flynn, de Price Futures Group. « Normalement, à cette époque de l’année, on ne se préoccupe pas des stocks de gazole. Mais ils sont descendus tellement bas que cela devient un problème. » Le prix du gazole européen est monté vendredi à son plus haut niveau depuis trois mois et demi.

 

 

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page