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Génocide en Palestine : Le Hamas étudie une proposition de trêve

Les bombardements et les combats entre l’armée sioniste et le Hamas ont fait des dizaines de morts en 24 heures dans la bande de Gaza, où le mouvement islamiste palestinien a dit mardi examiner une proposition d’accord de trêve avec Israël.
Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé mardi la mort de 128 personnes dans le territoire, dont des dizaines à Khan Younès, la grande ville du sud de Gaza devenue l’épicentre de la guerre déclenchée le 7 octobre par l’attaque du mouvement islamiste contre l’entité sioniste.
L’armée sioniste a admis inonder les tunnels creusés par le Hamas dans le sous-sol de Gaza afin de les « neutraliser », l’un des objectifs tactiques de la guerre, assurant ne pas compromettre pour autant l’accès à l’eau potable de la population civile. « De larges volumes d’eau » sont envoyés dans les tunnels, a déclaré l’armée. Le Hamas, qui a pris le pouvoir dans le territoire en 2007, y a creusé ce dédale de galeries d’où peuvent surgir ses combattants.  Selon l’armée sioniste, les combats ont fait rage mardi « dans l’ouest » de Khan Younès, une ville à présent très largement détruite que l’entité sioniste considère comme une place forte du Hamas, où « des terroristes ont été éliminés et d’importantes quantités d’armes trouvées », selon l’armée de cette entité.
Face aux risques d’extension du conflit, le président américain Joe Biden a assuré mardi qu’il ne « cherchait pas » une « guerre plus étendue au Moyen-Orient », après une frappe de drone, attribuée à des combattants pro-Iran, qui a tué trois militaires américains dimanche en Jordanie, près de la frontière syrienne. Joe Biden a affirmé qu’il tenait l’Iran « responsable » d’avoir fourni l’armement nécessaire à cette frappe, après laquelle les Etats-Unis envisagent des « représailles multiples », selon la Maison Blanche. Un influent groupe armé pro-Iran en Irak, les Brigades du Hezbollah, a dans la foulée annoncé « suspendre » ses opérations militaires contre les troupes américaines basées dans la région
La guerre menée par l’entité sioniste contre le peuple palestinien à Gaza attise aussi les violences en Cisjordanie, où un commando sioniste a tué mardi à Jénine trois Palestiniens présentés comme des « terroristes ». Selon des sources palestiniennes, ils ont été « abattus » dans un hôpital par des soldats déguisés en soignants. Après bientôt quatre mois de guerre, le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, installé au Qatar, a affirmé mardi que son mouvement avait reçu une proposition de trêve avec l’entité, résultat d’une réunion à Paris entre le directeur de la CIA, William Burns, et des responsables égyptiens, israéliens et qataris. « Le Hamas examine la proposition » et prépare sa réponse, selon un communiqué à Gaza du mouvement.
Le Qatar, principal médiateur dans ce conflit, avait annoncé lundi qu’un cadre pour une trêve accompagnée de nouvelles libérations d’otages serait transmis au Hamas. Le Premier ministre sioniste, Benjamin Netanyahu, a cependant affirmé mardi que l’entité ne « retirerait pas l’armée de la bande de Gaza » et ne libèrerait pas « des milliers de terroristes » palestiniens, en échange d’otages. Depuis le 7 octobre, la guerre génocidaire menée par l’armée sioniste a fait 26.751 morts, en grande majorité des civils, selon le ministère de la Santé du mouvement palestinien. Dans le territoire dévasté et assiégé par l’entité sioniste et en proie à une crise humanitaire majeure, les bombardements ont poussé 1,7 million de Palestiniens, selon l’ONU, sur un total de 2,4 millions d’habitants, à fuir leur foyer. La plupart se sont dirigés vers le sud à mesure que les combats s’étendaient. Plus d’1,3 million de déplacés, selon l’ONU, s’entassent à présent à Rafah, à quelques kilomètres au sud de Khan Younès, piégés contre la frontière fermée avec l’Egypte. Ajoutant à la détresse de la population, les opérations d’aide aux civils de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) sont menacées après que l’entité ait accusé 12 de ses 30.000 employés régionaux d’implication dans l’attaque du 7 octobre.
Le gouvernement sioniste a accusé mardi l’Unrwa de laisser le Hamas « utiliser ses infrastructures » pour mener ses activités militaires. Obéissant à la volonté sioniste, treize pays occidentaux ont annoncé suspendre leur aide à cette agence, qui a licencié la plupart des salariés concernés et promis une enquête. Aucune organisation n’est « capable » de « se substituer à la capacité énorme, au tissu de l’Unrwa, et à leur connaissance de la population de Gaza », a déclaré mardi à New York la coordinatrice humanitaire de l’ONU pour le territoire, Sigrid Kaag.
Une réunion des principaux donateurs est prévue à 17H00 (22H00 GMT) à New York à l’initiative du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, pour tenter de maintenir le financement de l’organisation. « Sans ce financement, les perspectives pour l’Unrwa et les millions de gens qu’elle aide sont très sombres », a dit le porte-parole de M. Guterres, Stéphane Dujarric.

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