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Génocide en Palestine : Plus de 90 soldats sionistes éliminés pendant que les civils meurent

Les bombardements sionistes ont continué dans la nuit d’hier dans la bande de Gaza, notamment sur Khan Younès, faisant 125 morts selon le ministère de la Santé du territoire palestinien, sur fond de discussions hier pour parvenir à une trêve et à la libération des otages.
Ces discussions surviennent alors que l’armée sionistes a déploré lundi 20 morts soit son plus lourd bilan quotidien depuis le début de son offensive terrestre fin octobre dans la bande de Gaza, et qu’une partie de la population de Khan Younès, ville du sud devenue l’épicentre des combats avec le mouvement islamiste Hamas, a été appelée à évacuer en direction de la frontière égyptienne, selon l’ONU. En réalité l’armée sioniste a perdu 86 morts entre dimanche et lundi, alors que presque quotidiennement les combattants palestiniens détruisent au moins un blindé, dont probablement aucun des six ou sept soldats n’échappe vivant. Tôt hier, des témoins ont rapporté des tirs d’hélicoptères militaires sionistes autour de Khan Younès où se cachent des responsables du Hamas, selon l’entité sioniste qui a affirmé mardi avoir « encerclé » cette principale ville du sud de Gaza. Selon le ministère de la Santé du Hamas, les hôpitaux ont reçu 125 corps de civils tuées durant la nuit d’hier, le gouvernement du Hamas parlant lui de « plus de 200 morts ». L’ONU avait fait état mardi d’un ordre d’évacuation diffusé par l’armée sioniste touchant plusieurs secteurs de Khan Younès dans lesquels se trouvent « 88.000 habitants et environ 425.000 personnes déplacées » par la guerre.
Hier, le Hamas a accusé l’Etat hébreu de vouloir déplacer de force « des dizaines de milliers de personnes » de Khan Younès à Rafah, à la frontière avec l’Egypte. Mais Rafah n’est pas épargné. Des hommes et femmes se sont recueillis mercredi devant des dépouilles de proches tués dans des bombardements, déposées à même le sol devant une morgue. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déploré mercredi une situation « indescriptible » dans les hôpitaux de Khan Younès. Le Croissant-Rouge palestinien a fait état de frappes intenses autour de l’hôpital Al-Amal, une des zones appelée à être évacuée.Des images diffusées par l’armée sioniste montrent ce qu’elle affirme être des affrontements avec des combattants palestiniens, un tunnel et une installation servant à la fabrication de roquettes à Khan Younès, dans un « bastion » du Hamas. Lancée après l’attaque palestinienne du 7 octobre, l’opération sioniste a, dès le début, pris l’allure d’un génocide visant femmes, enfants, adolescents et cadres, opération qui a fait 25.700 martyrs, en grande majorité des femmes, enfants et adolescents, selon un nouveau bilan mercredi du ministère de la Santé du Hamas. L’armée sioniste a, elle, annoncé mardi la mort de 21 réservistes dans l’effondrement la veille de deux bâtiments où ils posaient des explosifs dans le secteur de Khan Younès, après un tir de roquette contre un char proche. Or, selon le Hamas, ce sont 86 soldats qui ont péri dans un bâtiment miné par les combattants palestiniens. L’entité sioniste a annoncé la mort de trois autres soldats ailleurs, ce qui porterait le bilan total des militaires sionistes tués à Gaza à 221. En vérité il dépasserait de très loin le millier. Mardi, le chef d’état-major de l’entité sioniste a affirmé que ces soldats tués avaient pour mission de « créer les conditions sécuritaires nécessaires » pour le retour des citoyens de l’entité vivant à proximité de Gaza. Il n’a pas précisé si les bâtiments promis à la destruction abritaient des batteries de tirs du Hamas, ou si l’armée sioniste entendait créer une sorte de zone tampon entre la partie habitée de Gaza et les premières habitations sionistes, comme évoqué par certains médias de l’Etat hébreu.

« Pause » dans les combats

Sur le front diplomatique, une délégation du Hamas se trouve depuis mardi au Caire pour « discuter avec le chef de renseignements égyptiens d’une nouvelle proposition de cessez-le-feu », selon une source proche des pourparlers. Brett McGurk, conseiller du président américain pour le Moyen-Orient, se trouvait aussi mardi au Caire pour discuter d’une « pause » dans les hostilités et de la libération les otages, selon Washington. Un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby, a fait état de « conversations très sérieuses pour essayer de mettre en place un autre accord sur les otages ». Jusqu’à présent, le gouvernement du Premier sioniste israélien Benjamin Netanyahu s’oppose à tout « cessez-le-feu ». La guerre exacerbe les tensions régionales entre d’un côté l’entité sioniste, et son allié américain, et de l’autre l’Iran et ses soutiens comme le Hezbollah libanais, les Houthis yéménites et des milices irakiennes. Bagdad a dénoncé mercredi une « escalade irresponsable » après de nouvelles frappes américaines en Irak, faisant un mort, contre des sites tenus par des groupes armés pro-Iran, des bombardements effectué en représailles aux attaques contre les soldats américains dans le pays. Les Etats-Unis ont aussi mené mercredi deux nouvelles frappes au Yémen contre les rebelles Houthis qui menacent le trafic maritime en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, en « solidarité » avec Gaza.

 

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