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Génocide en Palestine : L’alliance américano-sioniste intensifie la guerre

23.210 Palestiniens ont été tués dans des attaques de l’armée sioniste qui porte le nom fallacieux de Forces de défense israéliennes (FDI) depuis le 7 octobre, et ce, sans tenir compte des personnes portées disparues, la plupart enterrées sous les décombres de bâtiments démolis.

Ce bilan effarant comprend 12.040 enfants, 6.103 femmes, 241 agents de santé et 105 journalistes. En outre, 58.960 personnes ont été blessées au cours des attaques. Dans toute la bande de Gaza, des milliers de corps n’ont pas été enterrés, dont des centaines jonchant les routes empruntées par les forces d’occupation sionistes.

Près de 4 % de la population de Gaza est morte, blessée ou portée disparue. À ce jour, 1,9 million de Gazaouis ont été déplacés à l’intérieur du pays, soit 90 % de la population de la bande de Gaza, un mouchoir de poche de quarante kilomètres de long sur dix, avec un littoral apparemment rempli d’or noir qui suscite les convoitises des sionistes.

Nombre des Gazaouis, ont été contraints de fuir à plusieurs reprises, la majorité d’entre eux étant parqués au sud, près de la frontière avec l’Egypte. La situation va devoir empirer puisque l’armée sioniste a promis de continuer le génocide en cours jusqu’à la libération des otages comme si les commandos palestiniens allaient les libérer sans condition et sans se battre. En vérité, Netanyahou n’en a cure des otages : son but est de tuer et raser autant qu’il peut. Nul ne sait si lorsqu’ils n’auront plus de vivres et de munitions,  les éléments d’Al Qassem ne se rejoindraient pas l’Egypte en empruntant des tunnels…

En un peu moins de trois mois, l’État hébreu a détruit ou endommagé environ 70 pour cent de l’infrastructure civile de Gaza, dont de 247.696 logements, 318 écoles et 169 établissements de soins de santé, de nombreuses mosquées et églises, une grande université et des dizaines sites historiques et archéologiques prestigieux.

A la destruction de Gaza s’ajoutent la multiplication des demandes de colonisation de la bande et d’exil permanent des Gazaouis, demandes émises par des officiels de haut rang dont deux ministres. Hier, le Times of Israel a rapporté que «la réinstallation “volontaire” des Palestiniens de Gaza devient peu à peu une politique officielle clé du gouvernement, un haut fonctionnaire ayant déclaré qu’Israël avait engagé des discussions avec plusieurs pays en vue de leur absorption potentielle». L’Anglais Tony Blair aurait été désigné pour mener les pourparlers. Des pays européens sont sollicités pour accueillir les Gazaouis, suscitant la réaction de certains journalistes français.

Sur le plan humanitaire, la situation ne fait qu’empirer. Dans un communiqué publié vendredi, Martin Griffiths, responsable des affaires humanitaires des Nations unies, a déclaré : «Une catastrophe de santé publique est en train de se produire. Les maladies infectieuses se propagent dans les abris surpeuplés alors que les égouts débordent». Chaque jour, près de 180 femmes palestiniennes accouchent dans ce chaos, sans maternités voire, sans eau ni médicaments ni alcool ni les moindres conditions d’hygiène. « La population est confrontée aux plus hauts niveaux d’insécurité alimentaire jamais enregistrés. La famine est à nos portes», ajoute Griffiths. Mais l’entité sioniste a-t-elle jamais écouté l’ONU même quand l’administration américaine ne lui lâchait pas trop la bride ?

Catherine Russell, directrice générale de l’UNICEF, a déclaré : «Les enfants et les familles de la bande de Gaza continuent d’être tués et blessés dans les combats, et leur vie est de plus en plus menacée par des maladies évitables et par le manque de nourriture et d’eau. Tous les enfants et les civils doivent être protégés de la violence et avoir accès aux services et fournitures de base». Et d’alerter : «Gaza est tout simplement devenue inhabitable. Ses habitants sont témoins des menaces quotidiennes qui pèsent sur leur existence même, sous le regard du monde entier».

La guerre génocidaires sioniste risque de s’aggraver non  seulement pour les Palestiniens mais aux frontières avec le Liban, voire au-delà vu que les Houtis yéménites ne sont pas prêt de laisser passer les navires ayant de l’entité sioniste pour destination. Vendredi, Politico a rapporté que des fonctionnaires de l’administration Biden admettent que «la guerre à Gaza s’intensifie officiellement bien au-delà des frontières de la bande».

Citant quatre officiels américains anonymes, Politico a rapporté que «les fonctionnaires de l’administration Biden élaborent des plans» pour «des scénarios qui pourraient potentiellement entraîner les États-Unis dans une nouvelle guerre au Moyen-Orient».

La publication a ajouté : «L’armée élabore des plans pour riposter aux militants houthis soutenus par l’Iran qui ont attaqué la navigation commerciale dans la mer Rouge, selon trois responsables américains ayant une connaissance directe des discussions». Elle a ajouté : «Cela inclut de frapper des cibles houties au Yémen, selon l’un des responsables, une option que l’armée a déjà présentée .

L’intention des États-Unis d’attaquer le Yémen a déjà été rapportée par le Wall Street Journal. Le Pentagone cherche également à «anticiper et à repousser d’éventuelles attaques contre les États-Unis par des forces soutenues par l’Iran en Irak et en Syrie, selon l’un des responsables», selon Politico.

Dans ce contexte, la mission du secrétaire d’État américain Antony Blinken, parti jeudi pour un voyage au Moyen-Orient, et arrivé lundi à Tel-Aviv, s’avère cruciale. Avec l’allié sioniste , il entendait également coordonner la prochaine phase de la guerre face à ces ennemis arabes qui risquent de devenir plus nombreux si la guerre continue.

Jeudi, le jour du départ de Blinken en direction du Moyen-Orient, les États-Unis ont procédé à une frappe de missiles sur Bagdad, la scapitale irakienne, aggravant la crise déjà grave avec ce pays qu’ils n’ont pas quittés depuis l’opération militaire criminelle qui a tué des centaines de milliers de personnes et mis fin au règne de Saddam Hussein.

Finalement, se croyant tout permis, les Américains comme les sionistes sont spécialisés dans l’art de se faire des ennemis. Voulant éteindre le feu, la Maison blanche engendre une nouvelle escalade de la guerre américano-sioniste au Moyen-Orient, à moins que cette bourde ne soit une opération volontaire de réactualisation du vieux plan de Georges Bush, le Nouveau Moyen-Orient.

La frappe visait Mushtaq Jawad Kazim al-Jawari, membre d’une milice pro-iranienne, dont l’Irak affirmait qu’il faisait partie de ses forces de sécurité. Le ministère irakien des Affaires étrangères a condamné fermement ce qu’il a qualifié d’«attaque flagrante» contre le quartier général de l’armée irakienne.

Dans une lettre adressée au Congrès vendredi, Biden a justifié l’attaque en déclarant : «J’ai dirigé ces actions militaires discrètes conformément à ma responsabilité de protéger les citoyens américains, tant sur le territoire national qu’à l’étranger, et dans le cadre de la sécurité nationale et des intérêts de la politique étrangère des Etats-Unis».

En réponse, le Premier ministre irakien Mohammed Shia al-Sudani a déclaré que le gouvernement irakien prendrait des mesures pour expulser les 2500 soldats américains stationnés dans le pays.

«Le gouvernement fixe la date du début des travaux du comité bilatéral chargé de mettre en place les dispositions nécessaires pour mettre un terme définitif à la présence des forces de la coalition internationale en Irak», a déclaré al-Sudani dans un communiqué.

Les Etats-Unis, quant à eux, continuent de masser des troupes, des navires de guerre et des avions au Moyen-Orient. Datée d’hier, mercredi, une déclaration de John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche, a indiqué que les États-Unis ne «se déroberont pas à la tâche de nous défendre, de défendre nos intérêts, nos partenaires et la libre circulation du commerce international». Dans la note il est ajouté : «Pour atteindre ces objectifs, nous avons établi et continuerons à maintenir une importante présence militaire au Moyen-Orient, y compris une importante puissance militaire “offensive”». Après la mission américaine visant a étrangler la Russie, puis de dissuader la Corée du Nord de renforcer son arsenal nucléaire ensuite de contrer la Chine qui monte au prétexte de défendre Taïwan, les États-Unis ne savent plus où donner de la tête, surtout face à un petit casse-tête yéménite contre lequel ils ameutent leur flotte…

 

 

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